Avec plus de 700 longs métrages en moyenne par année, le Nigéria est l'un des plus grands producteurs de films au monde, derrière l'Inde et les États-Unis.

Malgré (à cause de?) son abondance, ce cinéma de bouts de ficelles n'a que rarement donné de grands résultats. La majorité des films ne sont pas exportables et s'adressent surtout au public nigérian. 

Mais il y a quelques exceptions, comme ce Lilies of the Ghetto, du cinéaste Ubaa Joseph Ugochukwy, qui sera présenté ce soir à Vues d'Afrique.

Ce film dur, à l'image de la réalité nigériane, raconte la vie d'une bande de jeunes délinquants et prostituées dans les quartiers pauvres de Lagos. Une vie marquée par la violence et le nihilisme. L'espoir est-il permis dans ce monde sans avenir? La réponse à la fin de l'histoire... 

Soyez prévenus: Lilies of the Ghetto n'est pas Citizen Kane. Les acteurs sont manifestement des non-professionnels. Et le scénario est parfois bancal. Mais c'est une excellente introduction à un cinéma qui ne se laisse pas aimer facilement.

À noter que le réalisateur sera présent à la projection, qui a lieu à 20 h 30 au cinéma Beaubien.

Vues d'Afrique se poursuit jusqu'à dimanche. Informations au www.festivalpanafrica.com.