Ils ont dansé dans Step Up. Ils ont gagné la rue dans Step Up 2 The Streets. Ils se lancent à la conquête de la troisième dimension dans Step Up 3D. Rencontre avec les artisans de ce film de danse énergisant.

«Nous y avons pensé à deux fois avant d’opter pour le 3D. Parce que, pour le public assez jeune que nous visons, 5 $ de plus pour un billet de cinéma, c’est une heure de travail. Il faut que cette heure, ils l’aient travaillée pour quelque chose qui vaille la peine», a affirmé Jon M. Chu lors d’une conférence de presse tenue à Los Angeles, quelques jours avant la sortie de Step Up 3D. Le cinéaste signe la réalisation du film après avoir été aux commandes de Step Up 2 The Streets, deuxième volet de cette franchise misant sur la danse et les danseurs de rue.

Après moult discussions, le choix a été fait de tourner en 3D. «Et c’est normal: la danse et la technologie sont des alliées depuis toujours. Souvenez-vous de cette scène de Royal Wedding où Fred Astaire dansait sur les murs et le plafond!» rappelle le réalisateur. «Pour nous, le 3D faisait une différence dans le temps de tournage, tout était plus long... mais on pouvait voir le résultat immédiatement, dans le moniteur, juste en mettant les lunettes», raconte Alyson Stoner. «Et la différence de temps n’est rien si on la compare avec la différence de résultat», ajoute Adam G. Sevani.

Ces deux-là reprennent ici les rôles qu’ils tenaient dans Step Up 2 The Streets, soit ceux de Camille et Moose, amis-et-peut-être-plus. Cette fois, ils arrivent à New York pour étudier. Elle, surtout. Lui, est rapidement recruté par Luke (Rick Malambri) pour faire partie des Pirates, danseurs de rue qui affronteront prochainement les Samourais dans une importante compétition. À cette trame dansante s’ajoute celle, romantique, qui met en présence Luke et la mystérieuse Natalie, incarnée par Sharni Vinson.

Entraînement militaire

Les deux comédiens-danseurs n’en reviennent toujours pas de l’entraînement que tous ont eu à subir avant le début du tournage. «Ça a été cinq semaines assez brutales, comme un camp militaire où on était constamment sur l’adrénaline. On ne s’est rendu compte de notre fatigue que quand Jon a crié: «C’est fini!»» se souvient Sharni Vinson. «Tous les jours, c’était du réchauffement, du parkour, du tango, des chorégraphies, des bleus, de la fatigue... mais, au bout du compte, ça a formé notre endurance pour le tournage – où on a fait ça 16 heures par jour pendant des jours», continue Rick Malambri.

Ils ne se plaignent pas. Sourient. Et espèrent que ce troisième volet obtiendra le succès des deux premiers. Car Step Up est une franchise à succès. Peut-être parce que «la danse, c’est la vie» – comme nous l’a répété Normand Brathwaite au début de chaque Match des étoiles. Et l’histoire du cinéma prouve qu’il est difficile de résister au genre. Il y a eu les années Fred Astaire et Gene Kelly. Il y a eu les années Flashdance, Fame et Dirty Dancing.

«Les films de danse connaissent des cycles de popularité, et ce, depuis des générations», note Stephen «tWitch» Boss, interprète de Jason et, surtout, participant régulier à l’émission So You Think You Can Dance. Une série qui, comme le dit Jonathan «Legacy» Perez (lui, campe Legz), «a permis aux gens de se rendre compte que la danse est une culture. Une culture qu’ils consomment désormais à partir de chez eux et dont ils découvrent tous les genres et les styles, qu’ils apprennent à apprécier.»

Un art démythifié, démocratisé. D’où l’attrait de ces films. Ce n’est pas pour rien que Jon M. Chu parle déjà d’un possible quatrième volet à la franchise. Il en a même le titre: Step Up 4 Ever.

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Les frais de voyage ont été payés par Disney Pictures.