Alors que les «petites» sorties -deux ou trois salles dans Paris- paraissent aujourd'hui suicidaires face au déferlement des grosses machines françaises ou américaines, on signale ces jours-ci un petit miracle.

Le subtil et somptueux -mais très lent- film du Franco-Chilien Raul Ruiz Les mystères de Lisbonne (gagnant du deuxième prix du festival de San Sebastian en septembre) a réalisé un exploit en attirant 4754 spectateurs en première semaine dans seulement trois salles obscures (8151 cinéphiles avec les neuf salles en province). Tourné -principalement- en portugais, ce feuilleton d'époque à tiroirs dure 4h26 et ne compte que deux séances par jour. Il y a de l'espoir.