Les premiers résultats des analyses réalisées après la découverte du corps de l’actrice française Marie-France Pisier dans sa piscine, ont révélé un taux d’alcool important et une présence de médicaments, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

«Un taux d’alcoolémie important a été détecté par les analyses, qui ont mis en évidence la présence d’antidépresseur et d’antalgique à doses thérapeutiques», a déclaré à l’AFP une source proche du dossier.

Selon la même source, «ces prises conjuguées à l’alcool ont pour effet d’altérer la réactivité et les réflexes».

L’enquête, qui n’est pas criminelle comme l’a précisé dès le début la justice, se poursuit dans l’attente des résultats d’autres expertises médico-légales, qui «peuvent prendre plusieurs jours».

Pour autant, l’hypothèse de la noyade, ni «confirmée ni infirmée par l’autopsie», qui n’avait pas trouvé beaucoup d’eau dans les poumons, n’est pas écartée.

Marie-France Pisier, séjournait dans sa résidence secondaire de Saint-Cyr-sur-Mer, dans le sud-est de la France, quand elle a été retrouvée morte dans sa piscine par son mari, vers 4 h, dans la nuit du 23 au 24 avril.

La thèse du suicide de la comédienne est l’une de celles qui sont envisagées par les enquêteurs, qui ont mené des investigations sur son état psychologique avant son décès.

L’actrice, décédée à 66 ans, sera inhumée samedi à Sanary-sur-Mer, dans le caveau de famille de son époux Thierry Funck-Brentano, haut responsable du groupe Lagardère, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie.

Marie-France Pisier, repérée à 17 ans par le réalisateur François Truffaut, a marqué le cinéma français de son regard clair, de sa voix et son ton singuliers. Égérie de la Nouvelle Vague, cette intellectuelle engagée a joué dans plus d’une quarantaine de films ou productions télévisées, dont plusieurs succès populaires.