On verra sa machine à écrire, cette vieille Olympia sur laquelle Woody Allen a tout écrit depuis ses débuts, à l'adolescence.


On verra le contenu du «tiroir à idées» de sa table de chevet, dans lequel il dépose des bouts de papiers sur lesquels il note des idées qui pourraient l'inspirer pour un prochain film.


Mais surtout, on le verra en tant que réalisateur, depuis ses débuts jusqu'au tournage de You Will Meet a Tall Dark Stranger, en 2010 - un exploit, sachant que le légendaire cinéaste contrôle strictement l'accès à ses plateaux.


En somme, on y découvrira un cinéaste timide, charmant, candide et comique, un homme qui est à des années-lumière des new-yorkais névrosés, obsédés par le sexe et par la mort qu'il a si souvent dépeint dans ses films.


On le voit sur son lit, carnet de notes et crayon en main. Parce qu'avant d'être cinéaste, Woody Allen est d'abord et avant tout auteur.


«Écrire, ça, c'est la vraie vie», lance-t-il d'ailleurs au début du documentaire.
C'est seulement lorsque son scénario prend vie que la réalité le rattrape, dit-il, et «que l'idée de faire un chef-d'oeuvre se réduit à se dire: «Je vais me prostituer de n'importe manière que je le devrai pour survivre à cette catastrophe».


Les films de Woody Allen n'ont jamais été des succès retentissants au box-office, exception faite du célèbre Annie Hall, en 1977, et de Minuit à Paris, qui a pris tout le monde par surprise cette année en devenant le film le plus lucratif de Woody Allen jusqu'à présent.
«Je ne m'en fais pas vraiment avec le succès commercial. Et de toute façon, à la fin, cela se produit rarement», dit-il dans le documentaire.


Woody Allen: A Documentary, un documentaire de deux épisodes d'une durée de 3h30 chacun, sera diffusé sur la chaîne PBS dimanche et lundi soirs à 21h (HNE).