L'acteur, scénariste et réalisateur Gianni Di Gregorio se met de nouveau en scène dans la comédie existentialiste Gianni e le donne (Gianni et les femmes) où il expose la petite vie triste d'un jeune sexagénaire à la vie amoureuse faite de pulsions inassouvies.  

Ce film est la suite de Mid-August Launch, précédente comédie millésimée 2008. On y retrouve essentiellement les mêmes personnages dans ce récit attachant, mais misérabiliste, à commencer par la mama de Gianni, Valeria (Valeria De Franciscis), vénérable despote portée sur le mousseux à 150 euros la bouteille et le poker entre amies.  
Gianni est à la «retraite forcée», crise économique oblige.  

Il na que peu d'occupation dans le logement qu'il occupe avec sa famille, constituée de sa fille Teresa (Teresa Di Gregorio), son copain Micha (Michelangelo Ciminale) et sa femme (Elisabetta Piccolomini), avec qui il ne cultive plus de passion amoureuse.  

Une vraie pâte molle, le pauvre Gianni, sauf quand vient le temps de dépanner quelqu'un, à commencer par sa mama qui l'appelle à toute heure du jour ou du soir pour venir servir le repas ou réparer la télé en prétextant une faiblesse (elle est riche, il doit entretenir son héritage).  

Ce film exulte de passion amoureuse latine, à coup de jolies femmes et de leurs décolletés racoleurs.  

Or, si tout le monde apprécie Gianni, pas une femme ne craque pour le pauvre homme, qui décide de réveiller le conquistador en lui et part à la chasse amoureuse, provoquant ainsi quelques situations cocasses, mais jamais autant que celles mettant aussi en scène cette femme incroyable qu'est sa mère Valeria, qui a l'allure dune duchesse du 450.

Comédie à faire sourire plus qu'à provoquer de grands éclats de rire, Gianni et les femmes est une réflexion sur l'outrage des années et la volonté qu'on peut déployer pour le réparer le plus possible. Car, si Gianni est en soi un personnage vulnérable et déprimant, tout le monde autour de lui semble plutôt profiter de la vie à fond.