Après la série télé qui attire près de 100 000 fans chaque semaine à VRAK.TV, et un premier long métrage qui a engrangé plus de 3 millions $ au box-office, la joyeuse équipe de Dans une galaxie près de chez vous revient au grand écran avec la suite.

Ce n'est certainement pas le capitaine Charles Patenaude (Guy Jodoin) qui va s'en plaindre. Lorsqu'il a rencontré la presse de Québec, à quelques heures de la première du film, lui et ses joyeux drilles venaient de prendre un bain de foule au centre commercial Laurier. Les comédiens ont encore pu constater que la frénésie gravitant autour du phénomène Dans une galaxie... est loin de s'estomper.

«C'est fou. Il y avait même quelqu'un qui avait fabriqué une petite statue de mon personnage...», glisse un Guy Jodoin emballé par son personnage.

Lors d'un autre bain de foule, à Boisbriand, Guy Jodoin avait demandé par curiosité à une jeune fan d'origine asiatique la raison de l'engouement pour sa bande d'astronautes fêlés. «Elle m'avait répondu: Ben, c't'une émission culte, rapport.»

«C'est un beau cadeau du ciel, ajoute-t-il en reprenant un peu de sérieux. J'aimerais qu'on puisse en faire autant qu'il y a de James Bond...»

Dans ce second épisode, le capitaine Patenaude et sa bande d'énergumènes - Claude Legault, Sylvie Moreau, Stéphane Crête, Didier Lucien, Mélanie Maynard et Réal Bossé,  sont à la recherche d'une nouvelle planète pour déménager quatre milliards de «tatas», dont l'existence est compromise par la destruction de la couche d'ozone et autres petits désagréments écologiques.

L'exploration du cosmos et de sa banlieue sera toutefois menacée par la perte de la seule sonde qui leur reste. L'engin est allé s'écraser sur une planète baptisée par Petrolia (Maynard), faute d'inspiration, Crème hydratante pour le visage - soulage la peau sèche...

Les fans de la série ne tomberont donc pas des nues avec ce second épisode qui cultive à plein l'humour absurde et les situations sans queue ni tête.

«Mais on joue de façon très sérieuse», laisse tomber Guy Jodoin. «Les personnages ne savent pas qu'ils disent des imbécillités. Ils ont une mission tout ce qu'il y a de plus sérieuse, celle de sauver la Terre...»

Claude Legault, qui campe le personnage de Flavien, l'extraterrestre extrasensoriel et immortel, croit lui aussi qu'on a beau être dans la science-fiction, ce n'est pas une raison pour dire n'importe quoi, comme le dit si bien Sylvie Moreau dans le film.

«Il faut que tu justifies ce que tu dis. Disons qu'il faut une certaine logique dans l'illogisme...»

Claude Legault (Minuit, le soir, Les 3 p'tits cochons) a collaboré au scénario de ce second épisode, avec son fidèle complice Pierre-Yves Bernard. Il ne voit pas pourquoi, si l'engouement populaire persiste, il n'y aurait pas un troisième volet. «C'est une fin fermée ouverte. En science-fiction, c'est facile de recommencer. Il y a encore des idées pour un troisième épisode.»

Mais ne comptez pas sur lui pour en faire la réalisation. «C'est trop d'ouvrage...», laisse tomber le comédien, qui sera de l'aventure du premier long métrage du scénariste de La grande séduction, Ken Scott. Legault s'envolera cet été pour l'Argentine, en compagnie de Roy Dupuis, Patrice Robitaille et Jean-Pierre Bergeron, pour le tournage des Doigts croches.