«Les bonnes nouvelles s'accumulent», constate Benoît Pilon. Son premier long métrage de fiction, Ce qu'il faut pour vivre, vient en effet d'être retenu pour représenter le Canada dans la course aux nominations pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Au Festival des films du monde, le long métrage avait déjà été récompensé par trois prix. «Je suis super content. C'est une reconnaissance, dans le paysage du cinéma canadien», se réjouit le réalisateur, auteur, aussi, des documentaires Roger Toupin, épicier variété et Des nouvelles du Nord. «Ce que j'apprécie d'autant plus, c'est que notre film est en deux langues étrangères, le français et l'inuktitut.» Ce qu'il faut pour vivre, sorti le 29 août au Québec, raconte l'histoire, d'un Inuit (Nataar Ungalaaq, révélé au grand public par Atanarjuat) envoyé guérir sa tuberculose dans un sanatorium à Québec durant les années 50. Coupé de sa culture, il retrouvera le souffle vital grâce à un jeune garçon (Paul-André Brasseur). Pour arriver jusqu'aux Oscars, le film de Benoît Pilon doit à présent être retenu par l'Académie. Cinq films seulement seront désignés finalistes pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. «La concurrence est certainement féroce, mais je pense que notre film, par le jeu de Nataar et sa thématique universelle, peut toucher les gens», dit Benoît Pilon. Le réalisateur va présenter son film au Festival international du film de Sudbury, avant de l'amener en compétition au Festival international du film francophone de Namur et de le suivre à Vancouver et à Whitehorse. «J'ai toujours fait confiance au film, explique Benoît Pilon. Je me dis toujours que si on fait une bonne histoire, que c'est bien tourné, que le film est sincère, ça parle aux gens. Il y a des barrières dans ce film (les deux langues, ndlr) mais j'ai toujours cru que si on faisait un bon travail, le public suivrait.»

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