Le film Ce qu'il faut pour vivre, du réalisateur québécois Benoît Pilon, s'est rapproché mardi d'une nomination dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère pour la prochaine cérémonie des Oscars.

Le long métrage fait partie de la courte liste des neuf films qui seront soumis à la ronde finale, lors de laquelle seront choisies les cinq mises en nomination officielles.

Ce qu'il faut pour vivre raconte l'histoire d'un chasseur inuit atteint de tuberculose qui est déraciné et transporté dans un sanatorium de Québec pour se faire soigner, au début des années 1950.

«On constate que l'histoire fonctionne bien, l'histoire écrite par Bernard Emond fonctionne», a déclaré en entrevue la coproductrice de «Ce qu'il faut pour vivre», Bernadette Payeur.

«Ça conforte, dans un sens que cette histoire touche. De faire regarder notre film par d'autres regards étrangers révèle que notre film a une portée plus large qu'on croyait», a-t-elle ajouté.

Le film français Entre les murs, de Laurent Cantet, fait aussi partie des finalistes. La liste comprend aussi Revanche, de Gotz Spielmann (Autriche); The Baader Meinhof Complex, d'Uli Edel (Allemagne); Valse avec Bashir, d'Ari Folman (Israël); Departures, de Yojiro Takita (Japon); Tear this Heart Out, de Roberto Sneider (Mexique); Everlasting Moments, de Jan Troell (Suède); et 3 Monkeys, de Nuri Bilge Ceylan (Turquie).

Les neuf finalistes ont été choisis parmi 65 films. Des comités à Los Angeles et New York visionneront les neuf films finalistes vendredi, samedi et dimanche, pour ensuite sélectionner cinq films. Ceux-ci seront annoncés avec les autres mises en nomination le jeudi 22 janvier.

«On se met à rêver et on a peur de tomber de haut si le résultat n'est pas ce qu'on voulait», a dit Mme Payeur à propos de l'attente des prochains jours.

«Ça ne dépend plus de nous. C'est la force du film qui va faire la différence. On ne peut plus rien faire», a-t-elle ajouté.

La cérémonie des Oscars sera présentée le 22 février.