Foi de David La Haye, avec ses dessins d'organes génitaux et de seins bien en évidence, l'affiche officielle de son film J'espère que tu vas bien 2 avait besoin d'une version censurée.

Ce sera donc avec deux affiches du jeune illustrateur Pierre-Luc Boucher que M. La Haye et sa bande de joyeux artisans improvisateurs lanceront la suite de J'espère que tu vas bien, une histoire filmée en un seul plan-séquence qui devrait aboutir au grand écran le 14 mars.

«L'affiche du film, qui rappelle un peu celle du long métrage Le déclin de l'empire américain, met de l'avant les thèmes abordés dans le film, dit le comédien, producteur et réalisateur. Comme dans le premier film, nous parlons d'amitié et de l'importance de l'entraide. Mais nous allons plus loin. Il est aussi question d'amours dysfonctionnelles chez les amants vieillissants. De là, on parle de vaginoplastie, de Botox, d'érection, de médication, etc. En fonction de ces thèmes, nous avons fait une affiche qui, je crois, va faire jaser. À tel point que nous en avons créé une seconde pour les propriétaires de salles qui ne veulent pas choquer leur jeune public.»

Présenté à Montréal à la fin de juin 2012, le premier volet de J'espère que tu vas bien mettait en vedette David La Haye et Marie-Chantal Perron dans les rôles de deux vieux amis, Dave et Minou, qui se retrouvent par hasard après 10 ans d'éloignement. Ils entament alors une marche dans les rues du Plateau Mont-Royal. Le tout filmé en un seul plan-séquence de 87 minutes!

«Pour le deuxième film, nous serons cinq acteurs devant la caméra, soit Marie-Chantal, Sylvie Moreau, Hugo St-Cyr, Richard Robitaille qui faisait une voix hors champ dans le premier film et moi, dit David La Haye. Nous avons également réussi à financer le tout grâce au site de sociofinancement Haricot.ca. Quelque 400 personnes ont contribué et leurs noms seront au générique à titre de producteurs honorifiques.»

En raison de plusieurs limitations techniques, M. La Haye qualifie son premier film d'«essai» et estime que J'espère que tu vas bien 2 sera en fait un premier vrai film avec un plan-séquence improvisé. «Je dis vrai dans le sens que c'est un vrai film de cinéma, qui est aussi présentable en salle qu'à la télévision. Nous étions soutenus par une équipe de cinq techniciens pour le faire», dit-il.

La question du son est un bon exemple des limitations techniques du premier film. La captation sonore y était minimaliste, de sorte que plusieurs dialogues étaient écrasés par les bruits ambiants. «Cette fois, on a des micros-cravates», dit David La Haye.

Autre différence, le premier film était entièrement tourné à l'extérieur, alors que le deuxième est filmé en extérieurs et en intérieurs. «Le film s'amorce là où se termine le premier, c'est-à-dire au pied de l'ange du mont Royal [le Monument à sir George-Étienne Cartier] et il se termine dans un appartement du ghetto McGill», ajoute-t-il.

David La Haye a plusieurs autres projets sur le feu, dont un troisième volet de J'espère que tu vas bien qui se déroulerait à Québec. Avec sa boîte de production Aviva, ce dernier planche aussi sur un film d'horreur intitulé Chasseurs. Le projet, qui en est encore à ses débuts, serait réalisé par Podz d'après un scénario de Patrick Senécal.

Photo: fournie par la production

L'affiche censurée de J'espère que tu vas bien 2.