«C'est féerique comme paysage!» s'est exclamée la comédienne Pascale Bussières en mettant les pieds sur le plateau de tournage du nouveau film de Carole Laure, Exit. Difficile de dire le contraire. En plein coeur d'une pinède à Oka, l'automne s'était paré de ses plus beaux atours pour recevoir l'équipe de création.

Depuis une dizaine de jours, Carole Laure tourne son film choral racontant les aléas de la vie de jeunes adultes. Ces derniers font partie d'une troupe de théâtre et ils préparent leur prochain spectacle multidisciplinaire avec la metteure en scène Touga (Céline Bonnier).

«J'avais envie de parler des vingtenaires, de cette génération-là qui fait un million de choses en même temps: envoyer un courriel, écouter une vidéo, parler au téléphone. En même temps, ils ont les mêmes préoccupations que nous à leur âge: être aimé, trouver leur place, etc.», dit la réalisatrice.

Lorsque La Presse lui a rendu visite, l'équipe tournait une scène du spectacle dans une pinède à Oka. Les onze jeunes de la troupe couraient entre les pins sous l'oeil attentif de Touga.

L'atmosphère sur le plateau était à l'image du paysage automnal: lumineuse, colorée et zen. Carole Laure était extrêmement enjouée et lançait des «C'est parfait!» et des «Bravo, Céline!». Manifestement, cette artiste aime faire du cinéma.

«Carole est très intense. Mais c'est une intense sympathique. Elle respire son film, elle vit pour son film», dit le comédien Benoît McGinnis.

La musique composée par le mari de Carole Laure, Lewis Furey, a une place de choix dans Exit. Les acteurs vont même jusqu'à pousser la note. Un défi colossal qui effrayait quelques acteurs, dont Magalie Lépine-Blondeau.

«Pour moi, le défi sur ce film était de chanter. Je n'avais jamais fait ça au cinéma ou à la télévision. C'était un sacré défi, j'étais terrorisée. Mais finalement, je suis bien fière de l'avoir fait», explique l'actrice, qui interprète Louise, une femme introvertie qui sort de sa coquille lorsqu'elle se retrouve sous les projecteurs.

Quant à Céline Bonnier, elle indique qu'elle ne chante pas dans le film. En revanche, son personnage porte la moustache: «C'est une première pour moi! Je crois que c'est l'artiste Alexis O'Hara qui a inspiré Carole pour mon personnage et mon look. Ce n'est pas très gros comme personnage, mais je suis là, près des jeunes.»

Dotée d'un budget de près de 2,5 millions, l'oeuvre cinématographique de Carole Laure, qui met aussi en scène Louise Latraverse, Alice Morel-Michaud et Natacha Filiatrault, devrait sortir en 2014.

Photo: Ninon Pednault, La Presse

Pascale Bussières