Cate Blanchett, Lupita Nyong'o et Amy Adams étaient parmi les premières vedettes à défiler dimanche sur le tapis rouge des Oscars, en amont d'une cérémonie très ouverte où 12 Years A Slave, Gravity et American Bluff se disputeront la statuette de meilleur film.

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Les nuages menaçants qui s'accumulaient sur Los Angeles pendant la matinée ont finalement passé leur chemin, et la crème d'Hollywood a pu défiler sous son meilleur jour, sans parapluies.

Cate Blanchett, archi-favorite pour l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle de bourgeoise déchue dans Blue Jasmine, s'est présentée dans une spectaculaire robe couleur chair Armani Privé parsemée de sequins, tandis que Lupita Nyong'o, serre-tête argenté et robe plissée bleu ciel Prada, a une fois encore conquis le tapis rouge.

L'actrice mexicano-kenyane, qui a fêté ses 31 ans samedi et fait figure de favorite pour l'Oscar du second rôle, a expliqué que le bleu de sa robe lui «rappelait Nairobi».

«J'ai eu tellement de chance pour mon premier rôle, c'est une telle reconnaissance!», a-t-elle déclaré à la chaîne E!, évoquant son rôle d'esclave martyrisée dans 12 Years A Slave.

Jennifer Lawrence trébuche

Jennifer Lawrence, en robe rouge et également en lice pour le second rôle, a réussi l'exploit de chuter à nouveau sur le tapis rouge, un an après avoir trébuché en montant sur la scène du Dolby Theatre pour recevoir l'Oscar de la meilleure actrice. Toujours très naturelle, elle s'est relevée hilare.

La chanteuse Bette Midler, qui se produira en direct pendant la cérémonie, a affirmé pour sa part que «chanter en direct est très stressant, mais qu'elle s'y prépare depuis des mois».

Chez les hommes, le chanteur Pharrell Williams (nommé pour la meilleure chanson) a fait son petit effet avec son bermuda Lanvin, tandis que Jared Leto, favori pour le trophée du second rôle, arborait une longue veste blanche et un noeud papillon rouge.

Neuf films ont été sélectionnés cette année pour la statuette du meilleur film, qui représentent «un champ très large de narrations», explique à l'AFP Cheryl Boone Isaacs, la présidente de l'Académie.

Sur les neuf films nommés, trois sont sortis du lot très tôt dans la saison: le drame sur l'esclavage 12 Years A Slave (neuf nominations), l'odyssée intergalactique Gravity (nommé dix fois) et le thriller loufoque American Bluff (en lice dans dix catégories).

Aucun des autres films en lice - Dallas Buyers Club, Capitaine Phillips, Philomena, Her, Nebraska et Le Loup de Wall Street - ne semble en mesure de les menacer.

«Cela a été une saison très intense, car il y a eu énormément d'excellents films», a dit à l'AFP Tim Gray, l'«oscarologue» du magazine Variety.

«Il va y avoir beaucoup de suspense au moment d'ouvrir la dernière enveloppe», celle du meilleur film, assure-t-il.

12 Years A Slave semble néanmoins avoir pris une longueur d'avance samedi, raflant cinq Spirit Awards - les «Oscars» du cinéma indépendant - dont ceux de meilleur film et meilleur réalisateur.

La cérémonie a aussi couronné les quatre interprètes qui font figure de favoris pour les Oscars: Cate Blanchett, Matthew McConaughey, Lupita Nyong'o et Jared Leto.

Leurs concurrents respectifs, aussi prestigieux soient-ils - Leonardo DiCaprio, Bruce Dern, Meryl Streep, Sandra Bullock... - auront beaucoup de mal à créer la surprise.

L'Oscar, «un rêve impossible»

La cérémonie des Oscars, réglée au millimètre, a débuté à 17h30 (21h30, heure de Montréal) au Dolby Theatre et est présentée par l'animatrice à succès Ellen DeGeneres. La musique y tiendra une grande place avec des prestations en direct de Pink, U2 ou Bette Midler.

«Je veux que le public passe un moment formidable, et qu'il apprécie le talent et le travail des professionnels du cinéma, qu'ils soient devant ou derrière la caméra», a affirmé Cheryl Boone Isaacs.

Parmi les archi-favoris de la soirée, on citera le Mexicain Alfonso Cuaron pour la réalisation (Gravity), La reine de neiges de Disney (film d'animation) et La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino (film étranger), qui avouait vendredi à l'AFP considérer l'Oscar comme «un rêve impossible».