L'acteur-vedette George Clooney, soutien de la première heure d'Hillary Clinton, a dénoncé dimanche les sommes «indécentes» engagées dans les élections américaines, saluant le discours de Bernie Sanders, rival de l'ex Secrétaire d'État, sur ce point.

«Je suis un de ses grands fans», a expliqué l'acteur en évoquant Mme Clinton dans l'émission politique Meet the Press, sur NBC.

«Mais je veux aussi dire ceci: j'aime vraiment Bernie et je pense que ce qu'il dit dans cette campagne est important si vous êtes un démocrate», a-t-il ajouté à deux jours d'un vote crucial pour les primaires dans l'État de New York.

Interrogé sur les sommes levées lors de dîners avec de richissimes donateurs, comme celui qu'il a organisé vendredi à San Francisco en faveur de Mme Clinton, l'acteur a jugé qu'il s'agissait effectivement de montants «indécents».

Évoquant la présence de manifestants lors de cette soirée, il a jugé que ces derniers avaient «absolument raison». «Lorsque la campagne Sanders parle de cela, elle a absolument raison. C'est ridicule qu'il y ait de telles sommes d'argent en politique», je suis d'accord».

Mais l'acteur a aussi insisté sur le fait que la façon de mettre fin à cette situation était de modifier la loi et que le meilleur moyen d'y parvenir était que le Sénat passe aux mains des démocrates.

D'où la nécessité, a-t-il souligné, de lever des fonds pour ces derniers, qui vont non seulement à la candidate Clinton mais aussi au les candidats démocrates au Congrès.

Bernie Sanders à salué «l'honnêteté» de l'acteur de 54 ans. «C'est le sujet central de la politique américaine aujourd'hui», a-t-il estimé sur CNN.

George Clooney a aussi vivement dénoncé la tonalité de la campagne dans le camp républicain. «(Donald) Trump et (Ted) Cruz ont fait de cette campagne une campagne de la peur», a-t-il déploré, jugeant que c'était contraire aux valeurs et à l'histoire de la démocratie américaine.

Hillary Clinton vise une large victoire dans l'État de New York dont elle a été sénatrice, avec l'espoir de creuser définitivement l'écart avec son rival dans la course à l'investiture pour la présidentielle de novembre.

Porté par sept victoires consécutives aux primaires dans autant d'États depuis le 22 mars, Bernie Sanders croit toujours une remontée possible et a adopté ces dernières semaines un ton nettement plus incisif face à sa rivale.