- La présentation intérieure plus conventionnelle

ON AIME

- La présentation intérieure plus conventionnelle

- Le confort de roulement amélioré

- Le comportement dynamique

ON AIME MOINS

- La qualité de l'assemblage, toujours perfectible

- La modularité de l'habitacle encore en retrait

- Le confort des sièges

CE QU'IL FAUT RETENIR

Prix : 32 048$ à 46 548$

Marge bénéficiaire : 7,9%

Livrée essayée : S

Prix du modèle essayé avec les options : 32 048$

Garantie de base : 36 mois / 60 000 km

Valeur résiduelle au terme de 48 mois : n.d.

Gaz à effet de serre (sur une base annuelle) : 8 tonnes métriques

Lieu d'assemblage : États-Unis

Pour en savoir plus : www.nissan.ca

Visible dans les concessions : Le mois prochain

Concurrentes : Honda Odyssey, Toyota Sienna

Les constructeurs de fourgonnettes n'ont pas fini d'inventer de nouvelles recettes pour séduire les consommateurs. Déterminé à sortir la Quest de l'ombre, Nissan a profité de sa refonte, en 2003, pour avancer des arguments «très haut de gamme» empruntés à l'univers des berlines et ajouter ainsi un peu de passion dans une catégorie où l'enfant est roi. Loupé. La clientèle n'a pas suivi. Le constructeur revoit -partiellement- son modèle et souhaite doubler ses ventes, rien de moins.

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S'il faut en croire certains constructeurs, les fourgonnettes sont moins achetées pour leurs qualités esthétiques que pour leur habitabilité et leur convivialité. Peut-être, mais à talent égal, n'allez-vous pas choisir celle qui a la meilleure apparence? Apparemment non, à en juger l'accueil plutôt mitigé réservé à la Quest depuis maintenant trois ans. Il faut reconnaître que l'évolution du style était plutôt radicale.

Le bouclier massif et frondeur et les phares à la fois expressifs et menaçants communiquent une assurance nouvelle. Ce qui n'a pourtant pas eu l'air de plaire. Sans revoir complètement le dessin, les stylistes lui ont mis une calandre plus douce. Les lignes du profil demeurent souples et la ceinture de caisse semble avoir été tracée à main levée, tant elle est asymétrique; mais les jantes arborent un nouveau dessin, tout comme la galerie de toit. À l'arrière, on sent de nouveau que l'agressivité du coup de crayon initial a été partiellement gommée par des feux arrière mieux intégrés.

La nouvelle Quest se décline toujours en trois modèles. Si la SE est celle qui fait le plus rêver, la S (modèle d'entrée) demeure la plus prisée des consommateurs: elle offre le meilleur rapport prix/équipements/valeur de revente. La SL, version du milieu, a l'avantage d'ouvrir la porte à certaines options que ne comprend pas la S et d'enrichir sa palette de nombreuses caractéristiques.

Il faut opter pour la SE pour que l'ouverture des portes coulissantes latérales soit assurée par un moteur électrique, ouverture qui peut s'effectuer à distance avec la télécommande. Toujours pratique pour déposer sa progéniture à l'école sans quitter son siège. En optant pour la version S, il faut les ouvrir et les refermer manuellement, tout comme les glaces de custodes situées à l'arrière.

Physiquement, la Quest en impose. Et cela se traduit à bien des égards par des cotes d'habitabilité généreuses, comme en fait foi notre tableau comparatif l'opposant à la Honda Odyssey. Cependant, tout comme DaimlerChrysler avec son dispositif Stow ?N' Go, Nissan a cherché à innover en permettant de rabattre au sol les baquets de la section médiane. Toutefois, contrairement aux fourgonnettes américaines du groupe Chrysler, le dispositif conçu par Nissan n'est pas aussi impressionnant et la surface n'est pas parfaitement plane. En revanche, le constructeur japonais a profité de la remise en forme de la Quest pour permettre cette fois de basculer la banquette arrière sous le plancher sans devoir, au préalable, retirer les appuie-tête.

Malgré les 10 porte-gobelets et la profusion d'espaces de rangement, l'habitacle de la Quest n'est pas aussi modulable qu'on le prétend. La troisième banquette se rabat d'une seule traite alors que les baquets de la rangée médiane, fixes, ne favorisent pas les échanges entre passagers. Ceux-ci ne peuvent pas non plus abaisser les immenses glaces enchâssées dans les portières coulissantes. En revanche, l'intérieur est lumineux, surtout lorsque l'ensemble Sky View ouvre (au sens figuré seulement) ses quatre fenêtres sur le ciel Le pédalier électrique (SL et SE seulement), huit réglages pour le baquet du conducteur et la colonne de direction mobile en hauteur seulement facilitent la recherche d'une position de conduite agréable, mais les sièges manquent de moelleux -un peu plus de rembourrage s'il vous plaît, surtout dans le bas du dos!

Une fois assis, on ne s'étonne plus du dessin du tableau de bord comme autrefois. L'originalité qui le caractérisait a disparu au profit d'un aménagement plus classique avec bloc d'instrumentation sous les yeux et non plus au centre. Plus classique dans sa présentation, la Quest fait preuve par ailleurs d'une plus grande minutie sur le plan de l'assemblage. Ainsi, les malencontreux bruits de caisse souvent entendus par le passé ont disparu, même lorsque le véhicule circule sur une chaussée abîmée. Sur notre véhicule d'essai à tout le moins.

Les bienfaits du raffinement

On l'a répété plus d'une fois: rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme dans le monde merveilleux de l'automobile. La Quest en apporte une preuve supplémentaire. Élaborée sur l'architecture technique FF-L (Altima, Maxima, Murano), la Quest n'a plus rien à voir avec ses ancêtres conçues, rappelons-le, avec le concours de Ford. Cette plateforme est réputée fiable; elle a pourtant fait preuve, sur les tractions qui l'utilisent, d'un certain laxisme quand vient le temps de corriger les errances du train avant en forte accélération. Étonnamment, la Quest nous est apparue bien sage dans ce domaine. Est-ce en raison de la puissance moindre de son moteur V6 de 3,5 litres, de son poids, ou de nouveaux réglages des éléments suspenseurs? Quelle que soit la raison, l'important est que la Quest garde le cap et se conduise à plusieurs égards comme une berline.

Autrefois qualifiée de fourgonnette sportive, la Quest 2007 s'est quelque peu ramollie. Et c'est tant mieux! Tout en faisant toujours la part belle aux qualités dynamiques, cette fourgonnette s'est adoucie. Autant le modèle actuel avait la fâcheuse tendance à sautiller dès que la chaussée se dégradait et répliquait sèchement aux trous et aux bosses, autant cette mouture 2007 lisse les imperfections avec plus d'efficacité et de confort. La direction lit le tracé de la chaussée avec plus d'acuité, et permet de négocier les virages avec une précision certaine.

On ne peut à peu près rien reprocher au V6 de 3,5 litres. Robuste, suffisamment musclé pour assurer des reprises rapides, il pêche par une consommation d'essence élevée. La bonne nouvelle, c'est que tous les acheteurs de Quest pourront retenir, sans frais supplémentaires, les services de la transmission automatique à cinq rapports.

Courriel: Pour joindre notre collaborateureric.lefrançois@lapresse.ca