Le spectacle unique qu'a donné RBO sur la place des Festivals mercredi aura probablement une suite. Rien n'est encore décidé, mais il y a une réelle volonté chez les quatre RBO de continuer sur cette lancée spectaculaire.

Comme leur agent, Jacques K. Primeau, l'a laissé entendre mercredi à la collègue Véronique Lauzon, il n'est pas du tout impossible que ce show d'un soir soit repris.

«Il y a une volonté, un goût de le faire, de la part des gars, nous a dit Primeau, hier matin, à la suite d'une nuit plus courte qu'à l'habitude, passée à célébrer le succès du spectacle de la veille. Tout reste à faire: comment on va le faire, dans quelles circonstances, dans quelles villes, combien de shows? On attendait la réaction, évidemment, pour aller plus loin. Je ne suis pas sur le point d'annoncer quelque chose, mais je peux confirmer qu'on va travailler là-dessus.»

Même son de cloche du côté de Guy A. Lepage: «Oui ça nous tente. Hier [mercredi], on a eu un méchant kick, mais si on le refaisait, faudrait que ça soit aussi gros ou même plus gros. On ne le referait pas en plus petit. Hier, autour d'une bouteille de vin, on s'est juste dit entre nous que ce serait le fun de le refaire.»

Leur faudra-t-il réserver le Centre Bell ou organiser une tournée des principaux festivals d'été l'an prochain? RBO n'en est pas là et, comme le fait remarquer Lepage, le producteur Juste pour rire aura également son mot à dire, qui a mis à la disposition du quatuor les moyens pour faire un show gratuit avec de vrais musiciens, des bouts de film tournés pour l'occasion, de l'infographie, etc.

L'autre élément contraignant, c'est la disponibilité d'André Ducharme, Yves Pelletier, Bruno Landry et Lepage lui-même, sollicités par la télé, le cinéma ou la mise en scène.

«On s'est dit que, si jamais on le refaisait, il faudrait qu'on se décide rapidement, parce que RBO, c'est nous quatre. S'il y en a un qui ne peut pas, le projet ne se fait pas, point, rappelle Lepage. On a des horaires compliqués. Pour ce show-là, on a fait sur plusieurs mois un travail qu'on aurait pu régler à peu près en deux semaines si on avait été libres. Même pour André et moi, c'est dur de se sentir libres pour un meeting de RBO quand il nous manque deux invités pour l'émission du lendemain de Tout le monde en parle

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, RBO n'a pas monté ce spectacle d'un soir avec l'idée de le refaire par la suite.

«Dans notre tête, on faisait ça une fois, dit Lepage. On a commencé à répéter avec des musiciens seulement la semaine dernière. On faisait les tounes dans le désordre et on se disait «hey, c'est le fun». Puis, quand on a fait l'enchaînement, deux jours avant le spectacle, on a trouvé que c'était très organique. C'est exigeant de faire deux enchaînements par jour et, pourtant, on avait hâte de recommencer.»

Ce désir de remonter sur les planches a été amplifié par la réaction du public, qui connaissait les paroles de toutes les chansons - «Melvin! Le monde chantait Melvin!», s'étonne Lepage - , et par les critiques très positives.

«On s'attendait à ce qu'il y ait du monde, on se disait: «Le carré va être plein.» Mais le carré continuait jusqu'à Sherbrooke et il y avait du monde qui regardait le show sur des écrans géants sur Sainte-Catherine jusqu'à Saint-Urbain, raconte Lepage. J'étais le premier à aller à l'avant de la scène pendant I Want to Pogne et j'ai vu la marée humaine qui allait plus loin que le bout de mes yeux. On a tripé. Et puis, on s'aime encore et on a encore du fun à travailler ensemble. Donc...»