La reine Élisabeth II a tiré sa révérence, mais l’intérêt de plusieurs téléspectateurs pour la monarchie britannique subsiste. Si cet univers vous fascine, voici quelques suggestions de films et de séries qui sauront sans doute vous satisfaire... en attendant la cinquième saison de The Crown en novembre.

The Crown

La quatrième saison s’avère la meilleure jusqu’à présent. Et de loin. C’est brillant et précieux, comme les bijoux de la reine Élisabeth II. C’est plus rythmé, encore plus grandiose, et ce nouveau chapitre royal déroule le tapis rouge à deux femmes mythiques du Royaume-Uni, Lady Diana et Margaret Thatcher.

Hugo Dumas, en 2020

À voir sur Netflix

La Favorite (The Favourite)

The Favourite se distingue avant tout grâce à son style, sa mise en scène, très fébrile, ses angles de caméra inusités, sa direction artistique somptueuse, ainsi que par la qualité de ses dialogues et l’humour qui en émane, parfois frontal, parfois plus diffus. Même si le dénouement laisse songeur (amateurs de conclusions bien ficelées, soyez prévenus !), voir ces trois guerrières qui se débattent à leur manière dans un monde « viril », où les hommes sont cependant réduits à des rôles d’abat-jours, est une pure jubilation.

Marc-André Lussier, en 2018

À voir sur Crave, Disney + et en location sur Illico, iTunes, YouTube et Google Play

Le Discours du roi (The King’s Speech)

Menée habilement par Hooper, dont la réalisation suave et élégante est tout entière au service du scénario de David Seidler (lui-même bègue à l’enfance), The King’s Speech est une œuvre académique, d’un classicisme sobre et de bon goût, interprétée impeccablement par Colin Firth, Geoffrey Rush et Helena Bonham Carter, dans le rôle de la femme de George V, la future « reine mère ».

Marc Cassivi, en 2010

À voir sur Prime Video et en location sur iTunes, Illico, YouTube et Google Play

Victoria : les jeunes années d’une reine (The Young Victoria)

Avant d’être la reine que l’on connaît, Victoria a connu un début de règne très mouvementé. Jeune femme impétueuse, elle a aussi été l’amoureuse de son mari et cousin, le prince Albert. Ce biopic romantique déploie une belle énergie, surtout dans sa première partie. On regrette l’insistance à surligner les états d’âme de la jeune reine.

Anabelle Nicoud, en 2009

À voir sur Prime Video, Crave et en location sur iTunes, YouTube et Google Play

Sa Majesté la Reine (The Queen)

Si la réussite du film tient à la qualité du scénario et des dialogues, celle-ci est aussi due à la qualité exceptionnelle des interprètes. Dans le rôle d’Élisabeth II, Helen Mirren offre ici une prestation admirable. Sa composition, très fine, révèle la riche intériorité d’une femme qui, sans avoir eu le moindre choix, a mis sa vie au service d’une institution. L’excellent film de Stephen Frears satisfait le voyeur en nous (les têtes couronnées dans leur vie quotidienne), et constitue aussi une fable politique implacable.

Marc-André Lussier, en 2006

À voir sur Netflix, Crave, Prime Video et en location sur Illico, YouTube, iTunes, Google Play et CineplexStore

Elizabeth –The Golden Age

Fidèle à sa démarche, le cinéaste Shekhar Kapur propose ici un film flamboyant, riche d’envolées romanesques. S’il est clair que les personnages n’ont de réaliste que le nom de ceux de qui ils sont inspirés (Clive Owen donne à son aventurier des allures de héros de cinéma), les acteurs parviennent en revanche à donner un caractère authentique à cette histoire. Cate Blanchett offre une performance exceptionnelle, donnant à son Élisabeth toute la fougue, l’impétuosité, la démesure que le personnage requiert. L’actrice se fond en outre à merveille dans l’univers exacerbé que crée Shekhar Kapur. C’est d’ailleurs en grande partie grâce à elle que l’approche du cinéaste est couronnée de succès.

Marc-André Lussier, en 2007

À voir sur Netflix et en location sur iTunes, Illico, YouTube, Google Play et Cineplex Store

Elizabeth

Loin de l’académisme bon teint qui caractérise souvent les films historiques, Kapur nous offre, dans Elizabeth, un film foncièrement vivant. Intrigues, trahisons, meurtres, guerres religieuses sanglantes, romantisme et sensualité composent le menu d’un récit construit à la manière d’un suspense contemporain. S’il ne fallait retenir qu’un élément d’Elizabeth, il s’agirait sans contredit du jeu inspiré de l’actrice australienne Cate Blanchett. Cette dernière apporte à son personnage force, grâce, et nuance. Et mène avec éclat la longue marche vers la maturité de cette figure légendaire du XVIe siècle.

Marc-André Lussier, en 1998