Dans un éditorial publié aujourd'hui, la direction du magazine Les Inrocks revient sur son plus récent numéro où elle avait mis Bertrand Cantat, le meurtrier de Marie Trintignant, en Une.

Dire que cette couverture a suscité une polémique est un euphémisme. Les Inrocks soulignent avoir reçu énormément de réactions négatives, tout en rappelant que Cantat est intimement lié à l'histoire du magazine, qui a publié sa première entrevue après le meurtre en 2013, non sans faire polémique à ce moment-là aussi.

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«L'ampleur et la gravité de l'affaire Harvey Weinstein, qui a explosé parallèlement à la sortie du magazine, est venue rappeler à quel point il existait, plus que jamais, un système d'oppression masculine dont la société ne veut plus, peut-on lire.

«Ce constat, Les Inrockuptibles l'ont fait depuis de nombreuses années, et ce journal s'est toujours battu contre les violences envers les femmes, contre le sexisme et pour l'égalité entre les sexes. Ceci est une évidence».

La direction des Inrocks estime que le débat Cantat déborde largement de ses pages et que c'est une question de société.

«Tout cela nous engage et nous engagera à faire toujours preuve de vigilance dans notre façon de traiter et de mettre en scène les sujets que nous estimons importants. Pour un magazine comme Les Inrockuptibles, le retour de Bertrand Cantat à la musique en fut un. Le mettre en couverture était contestable. À ceux qui se sont sentis blessés, nous exprimons nos sincères regrets».