Patrick s'enlise dans une vie ternie par la routine et l'ennui. Il est célibataire et exerce un métier l'ayant déjà emballé, mais pour lequel sa flamme s'étiole. Or, il vient de gagner une croisière... qui sera loin de l'amuser. Car en cherchant à prendre la défense de Claire, la jolie serveuse, Patrick subit une raclée, passe par-dessus bord et se réveille dans la vessie natatoire d'un poisson.

Dans cet étrange endroit où le temps est suspendu, nageant quelque part entre la vie et la mort, il croise alors une galerie de personnages étranges.

Le Montréalais Dean Garlick crée un univers parallèle éclaté empruntant autant à l'esprit de Lewis Carroll qu'au questionnement existentiel de Jonas dans la Bible. Ainsi, Patrick s'interroge sur le sens à donner à son existence et ce faisant, il se prend à douter de vouloir remonter à la surface, se complaisant de plus en plus dans ce lieu plutôt réconfortant.

D'ailleurs, certains passages sont empreints d'un ton moralisateur qui agace et même la finale du roman, qui surprend a priori, relève du prévisible.

* * 1/2

Le poisson. Dean Garlick. Traduit de l'anglais par René-Daniel Dubois. Les Allusifs, 232 pages.