Ce roman aux allures de conte emprunte également la structure d'un recueil de nouvelles. À la fois fantaisiste et déroutant, il traite de la condition humaine avec une belle profondeur.

Ruban, c'est le nom de l'oiseau qui va d'un personnage à l'autre. L'auteure japonaise présente une galerie de portraits de gens de tous âges et de conditions différentes. Tout d'abord, une grand-mère et sa petite fille prennent en charge un oeuf tombé de son nid. Couvé dans le chignon de la vieille femme, l'oisillon voit le jour et survit grâce à leurs soins.

L'oiseau prend ensuite son envol et croise d'autres personnages à qui il apporte consolation ou espoir. C'est ainsi qu'avec beaucoup de douceur et de poésie, Ogawa Ito aborde les grandes questions de l'existence, le cycle de la vie, l'amour, la maladie et le deuil. Son écriture possède quelque chose d'unique. C'est comme si elle nous murmurait son texte à l'oreille.

Ce ton intimiste était déjà présent dans son premier roman Le restaurant de l'amour retrouvé, mais il s'affirme ici. Il y a cependant quelques longueurs et le défilé des personnages est parfois déstabilisant.

Le Ruban

Ogawa Ito

Philippe Picquier

284 pages