Romans, poésies, récits: toute l'oeuvre de Michel Houellebecq, l'un des écrivains français les plus traduits et les plus lus à l'étranger, va être rassemblée dans plusieurs volumes suivant un ordre chronologique.

Le premier volume, dans la collection «Mille & Une pages» chez l'éditeur Flammarion regroupe tous les textes de Houellebecq publiés entre 1991 et 2000 dont Les particules élémentaires. Il paraîtra le 6 janvier. Un deuxième volume, rassemblant les textes de 2001 à 2010, est prévu.

«Mes lecteurs ont souvent de petits appartements (...) Gagner de la place dans sa bibliothèque, quoi qu'il en soit, est important, et c'est une des premières raisons d'être de ce livre», écrit avec ironie Michel Houellebecq dans l'avant-propos de cet ouvrage de 1200 pages vendu 30 euros (environ 45 $ CAN).

Outre Les particules élémentaires et Extension du domaine de la lutte, les lecteurs les moins familiers avec Houellebecq pourront découvrir des textes peu connus comme les recueils de poèmes La poursuite du bonheur, Le sens du combat et Renaissance. Le volume contient également les premiers textes de Houellebecq, publiés en 1991: un essai consacré à l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft et un court récit sur la souffrance, Rester vivant, où on retrouve déjà une thématique chère à l'écrivain.

Le volume se conclut avec Lanzarote, récit désabusé d'un voyage aux îles Canaries qui peut se lire comme un préquel de Plateforme.

Dans son avant-propos, Michel Houellebecq qui dénonce au passage «la honteuse médiocrité de la fabrication des livres en France», affirme avoir participé «à tous les choix» concernant la fabrication de ce volume y compris sa typographie, le choix du papier, sa couleur et son grammage.

«Je me suis par contre très peu occupé du contenu», prévient-il. Hormis quelques corrections orthographiques, les textes rassemblés dans le premier volume des oeuvres complètes de Michel Houellebecq sont donc conformes aux originaux.

Pourtant, reconnaît l'écrivain, «certaines phrases (de ses textes de jeunesse) m'exaspèrent franchement». Mais, se résout-il, «autant au fond agir en littérature comme on est bien obligé de le faire dans la vie; je ne demande pas de seconde chance».