Le passage à l'ère du numérique a eu des conséquences sérieuses pour les écrivains dont les revenus ont tant baissé qu'ils ne suffisent plus à faire vivre une majorité d'entre eux, selon une étude publiée mardi par l'Authors Guild, le syndicat américain des auteurs.

D'après les résultats de l'étude, réalisée par la société d'études Codex Group pour l'Authors Guild, le revenu annuel moyen d'un auteur à temps plein a fondu de 30% entre 2009 et 2015.

Il atteint aujourd'hui 17 500 dollars par an, en moyenne.

Seuls 39% des auteurs indiquent gagner suffisamment pour ne pas avoir à chercher un complément de revenu.

Selon les auteurs de l'étude, les facteurs expliquant cette tendance sont nombreux.

Mais les plus importants sont sans aucun doute l'émergence du livre numérique et la montée en puissance du groupe Amazon, qui ont tous deux exercé une forte pression à la baisse sur les prix des livres et sur les revenus des écrivains.

L'Authors Guild appelle à une évolution du modèle économique et à une meilleure redistribution des revenus.

Le syndicat réclame également une adaptation des textes protégeant les droits d'auteurs afin de les adapter au nouveau contexte.

«Le tableau n'est pas joli, mais il y a des raisons d'espérer», écrit l'Authors Guild, qui voit notamment dans la variété nouvelle des modes de publications une chance pour les auteurs.

Si le numérique a eu des conséquences négatives pour les auteurs, il a aussi permis de rapprocher les écrivains et leurs lecteurs, leur offrant de nouvelles possibilités de communiquer, souligne-t-il.