Mathilde Brabant est une grande petite personne. Toute sa vie, elle a combattu les préjugés et l'indifférence, démontrant que la petite taille n'empêche en rien les grandes ambitions.

Chemin faisant, Mathilde connaîtra petites et grandes déceptions qui lui donneront une carapace solide et un caractère bourru. Pourvue d'une détermination et d'une imagination sans borne, de son grand amour du théâtre et entourée d'amis(es) fidèles, elle réussira à faire sa place et même à se faire un nom.

Le roman d'Isabelle Doré nous amène dans le Montréal des années 50-60, celui de Radio-Canada, alors situé dans l'ouest de la ville, celui des coulisses théâtrales et du monde des bars et du burlesque. L'auteur privilégie les allers-retours fréquents dans le temps pour tenter de maintenir l'intérêt du lecteur.

Son regard est touchant, notamment quand il traite de sujets comme l'amitié, la sexualité et la maternité, mais le livre est dénué de style véritable.

Ce roman aux airs surannés aborde le récit de Mathilde comme s'il voulait s'assurer de « traiter » de façon exhaustive d'une problématique sociale, voire sociologique. Il lui manque toutefois quelque chose, dans le sens littéraire du mot, pour nous convaincre qu'il s'agit là d'un incontournable de l'automne.

Mathilde Brabant

Isabelle Doré

Ed. Michel Brûlé, 239 pages

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