Créativité, innovation, interdisciplinarité: ces concepts sont très tendance dans les entreprises, et les universités sont à leur écoute. En voici trois exemples.

UQAM

Être un artiste, c'est bien, mais arriver à en vivre, c'est encore mieux. C'est ce qui a guidé Johann Vallerand dans la création du DESS en gestion de la carrière artistique lancé l'an dernier à la faculté des arts de l'UQAM en collaboration avec l'École des sciences de la gestion (ESG).

Le programme comprend des cours en entrepreneuriat, en marketing, ainsi que dans le domaine du financement et du droit.

«Tous les artistes devraient suivre notre cours sur le droit des affaires et le droit d'auteur», affirme Johann Vallerand, directrice du programme.

«Combien d'artistes voyons-nous signer des contrats peu avantageux avec des galeries, par exemple, ou céder leurs droits d'auteur et le regretter par la suite? Les artistes sont des entrepreneurs en quelque sorte. Ils doivent être en mesure de comprendre cet environnement d'affaires.»

De nombreuses heures du programme, qui peut se réaliser en un an, sont également consacrées au coaching personnalisé.

Université de Montréal

Le DESS en écodesign stratégique offert par l'École de design de l'Université de Montréal est donné conjointement avec Polytechnique Montréal et des cours optionnels sont offerts par HEC Montréal.

«Le développement durable est devenu très important et avec l'épuisement des ressources naturelles, on doit instaurer une économie circulaire où on récupère rapidement les objets à la fin de leur cycle de vie pour les utiliser comme matière première afin de créer de nouveaux objets désirables», explique Christophe Abrassart, professeur responsable du programme.

Ce DESS vise à former des cadres supérieurs de différents types d'organisations afin qu'ils puissent piloter ce virage qui vient modifier toute la façon de concevoir le design de produits et services.

«C'est intéressant pour les PME qui peuvent entreprendre le virage rapidement, mais aussi pour les grandes entreprises qui ont avantage à se pencher sur les questions d'écoconception puisque la règlementation environnementale évolue rapidement», explique M. Abrassart.

Le programme peut se faire à temps complet ou à temps partiel.

Teluq

Le programme court en gestion de projets créatifs divisé en cinq cours fait place à l'innovation: une quarantaine d'entrevues avec des gens de milieux créatifs ont été réalisées pour savoir comment ils voient la créativité, le leadership, la gestion de projets et le travail d'équipe.

«Ces vidéos amènent une dimension émotionnelle et particulièrement inspirante aux cours», indique Diane-Gabrielle Tremblay, professeure responsable du programme court de deuxième cycle en gestion de projets créatifs.

Il a été construit d'après l'idée que la gestion de projets créatifs demande un grand niveau d'ouverture pour laisser de la place pour l'innovation dans des équipes composées de gens de disciplines différentes formés dans des pays différents.

Les étudiants doivent aussi présenter, lors de leur inscription, un projet créatif sur lequel ils souhaitent travailler.

www.teluq.ca