Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

Données de recensement, transactions immobilières, utilisation des transports: nous sommes entourés de données géocodées avec la multiplication de technologies comme le GPS. De plus en plus de gens doivent naviguer dans ces données et les analyser. Pour les aider, l'Institut national de recherche scientifique (INRS) - Centre Urbanisation Culture Société offrira dès le mois de janvier un programme court de deuxième cycle en analyse de données spatiales.

Les trois cours permettent d'acquérir des compétences en statistique, en systèmes d'information géographique et en analyse spatiale. «Le programme permettra d'apprendre des techniques d'analyse simples avec lesquelles on pourra par exemple étudier l'usage de BIXI, selon la position des vélos, aux différentes heures de la journée», explique Xavier Leloup, responsable des programmes d'études urbaines à l'INRS.

Les étudiants pourront aussi réaliser des modèles statistiques et économétriques plus complexes avec des bases de données et des outils informatiques. «Ces modèles permettent par exemple de faire des prévisions économiques, ou encore de localiser les industries dans l'espace pour comprendre pourquoi elles se regroupent ou non, précise-t-il. L'étudiant apprendra comment obtenir des résultats et comment les interpréter à l'aide de logiciels.»

Pour s'inscrire, il faut avoir suivi au moins un cours de statistiques appliquées aux sciences sociales de premier cycle. «La clientèle peut être très diversifiée, avec des gens qui travaillent dans une ville, dans une agence gouvernementale, en transport, en aménagement du territoire ou en urbanisme. Elle se recrute aussi dans le privé, par exemple dans une firme de marketing spécialisée en études de marché ou dans le domaine immobilier, où les données géocodées sont très présentes», indique Xavier Leloup.

Ce programme court de deuxième cycle est enchâssé dans le programme de maîtrise en études urbaines. Un cours par trimestre est offert en hiver, en été et en automne, de jour.