Le géant du tabac JTI-Macdonald (JTI) s'est hissé cette année au premier rang du palmarès Employeurs de choix d'Aon Hewitt au Québec dans la catégorie des entreprises qui comptent plus de 400 employés. Il y a deux ans, l'entreprise était au septième rang.

«Nous avons une approche d'amélioration continue, indique Michel Poirier, président régional, Amériques, de JTI. Nous réalisons des sondages chaque année auprès de nos employés pour maintenir une bonne communication.»

Deux nouveaux projets ont été mis en place dans la dernière année.

D'abord, les gestionnaires de niveau intermédiaire de différents services sont invités à former de petits groupes pour travailler plusieurs mois avec un coach à se mettre dans la peau de la concurrence. Ils travaillent sur un enjeu précis, comme une stratégie marketing, ou un nouveau produit.

«Nous leur demandons aussi d'évaluer l'impact de leur stratégie sur nous, explique M. Poirier. Cela nous ouvre les yeux sur différents risques et occasions. Nos employés développent aussi une meilleure perspective de l'entreprise et comprennent mieux par la suite certaines de nos décisions. C'est valorisant aussi puisque leurs idées sont présentées devant l'équipe de gestion des Amériques.»

Ensuite, un concours a été mis en place pour améliorer la reconnaissance des employés. Les adjoints administratifs jusqu'aux gestionnaires sont invités à soumettre la candidature d'un collègue particulièrement engagé dans l'entreprise.

«Nous avons retenu six candidatures, dont trois au Canada, et nous avons organisé un souper avec l'équipe de gestion des Amériques, indique M. Poirier. Nous leur avons remis des plaques pour leur rendre hommage et nous avons diffusé l'information dans notre revue pour les employés.»

Les piliers de la stratégie

Une année, JTI demande à ses employés de répondre au sondage d'Aon Hewitt pour se comparer à d'autres entreprises.

«L'année suivante, nous ne participons pas au concours, mais nous demandons à nos employés de répondre à notre sondage pour mesurer leur niveau d'engagement et le comparer aux 120 compagnies qui forment JTI dans différents pays», explique Michel Poirier.

Chaque année, la haute direction de JTI prend le temps d'analyser ces données.

«Ensuite, nous pouvons créer de petits groupes de discussion pour approfondir un point faible et tenter de trouver des solutions, indique M. Poirier. Souvent, on va chercher un consultant pour mener ces discussions pour que les employés soient plus à l'aise. Ensuite, les propositions nous sont soumises, et nous mettons en place un plan d'action.»

Les employés sont aussi régulièrement invités à des déjeuners- causeries sur différentes thématiques où ils sont toujours invités à poser des questions.

Si la communication est capitale pour la haute direction de JTI, la rémunération et les avantages sociaux demeurent incontournables.

«Nos employés sont tous bien payés: nous regardons toujours les salaires dans d'autres entreprises de la même taille et nous nous assurons de toujours nous classer parmi celles qui payent le mieux. L'usine fonctionne depuis 154 ans, et le syndicat est présent depuis très longtemps, alors les avantages sociaux négociés sont aussi très compétitifs. Depuis quelques années, les employés de l'usine ont obtenu une semaine de travail de quatre jours en faisant des journées un peu plus longues. Les autres employés ont un horaire d'été avec le vendredi après-midi de congé.»

JTI investit également 1% de ses profits au Canada en philanthropie.

«Chaque fois qu'un employé amasse des fonds pour une cause, nous doublons le montant, indique Michel Poirier. De plus, chaque année, nous organisons une journée d'action communautaire dans différentes régions du Canada pour aider des organismes en réalisant différentes tâches: rénovation, construction, peinture, etc.»

JTI compte 27 000 employés dans le monde. Environ 500 se trouvent au Canada, dont 300 à Montréal.