Une année s'est écoulée depuis la parution de Rêver Montréal, recueil d'idées et d'idéaux publiés sous la direction de François Cardinal.

Force est aujourd'hui de constater que la révolution montréalaise est bel et bien en marche. Jamais de mémoire n'a-t-on vu autant de constituants civils mettre la main à la pâte. L'arrivée d'un maire démontrant un dynamisme, une énergie sans fin et un réel amour pour sa ville y est sans aucun doute grandement pour quelque chose.

Du rapport de Jacques Ménard établissant 10 grandes priorités pour Montréal d'où découle le forum Je vois Montréal, qui réunira plus d'un millier de passionnés de la ville, à l'organisation des fêtes du 375e de Montréal, en passant par les nombreuses tables de concertation qui se penchent sur des sujets cruciaux pour Montréal comme le réaménagement de la rue Sainte-Catherine ou l'avenir des hôpitaux excédentaires Royal-Victoria et Hôtel-Dieu, sans oublier la Table de concertation du Mont-Royal et les associations de développement comme celle du boulevard Saint-Laurent, les Montréalais crient présents et veulent participer à son renouveau. Cette implication citoyenne est impressionnante.

Les projets d'infrastructure vont bon train. L'entrée Bonaventure sera livrée à temps et sera majestueuse. Le pont Champlain est lancé et sera beaucoup plus que simplement efficace. J'ose croire que le tronçon manquant pour relier l'aéroport à la 20 sera bientôt réglé. Je rajoute d'autres projets enthousiasmants comme le recouvrement d'une partie de l'autoroute Ville-Marie qui inspirera, je l'espère, une pareille réflexion pour Décarie. On s'attaque aux problèmes l'un après l'autre.

Nous avons de nombreuses raisons de nous réjouir. On avance, on ne recule pas! Mais ne perdons pas de vue l'essentiel. Ce qui fait de Montréal une ville unique, bien plus que ses infrastructures, que son architecture ou ses festivals, ce sont ses habitants. Ce qui nous définit par-dessus tout est notre joie de vivre. Nous sommes une société progressiste où la criminalité est à son plus bas depuis des lustres. Le modèle québécois d'équité et d'égalité a façonné un Montréal avec une âme riche. Nous sommes inclusifs, les deux solitudes se côtoient de plus en plus, les communautés culturelles s'intègrent sans être assimilées.

Mais 40% des enfants ne mangent pas à leur faim à l'école le midi, 20 000 sans-abri déambulent dans nos rues, 36% des ménages vivent sous le seuil de la pauvreté. On ne peut pas rêver sans eux. Le développement économique de notre ville est essentiel à l'amélioration des conditions de vie de tous les Montréalais. Il ne faut pas que la pauvreté tire la richesse vers le bas, mais le contraire. Il faut que Montréal ait plus que son âme qui soit riche. Il faut accroître nos efforts pour créer une plus forte activité économique qui nous permettra d'investir davantage dans l'éducation, la prévention et les programmes sociaux.

Sous peine de me faire traiter d'ésotérique, voici ce que je souhaite le plus pour Montréal. Que dans 25 ans, tous nos efforts nous permettent de nous réclamer d'être la ville au monde où les citoyens sont le plus heureux. La ville qui surpassera toutes les villes sur l'index du bonheur.