Solidement et affectueusement soudées, les sœurs Véronique et Sabrina Trépanier coprésideront le Groupe Armature Trépanier, sans qu’aucune ait la prééminence.

Le groupe, qui emploie plus de 250 travailleurs, réunit 3 divisions : Philippe Trépanier inc. à Saguenay, les Ferrailleurs du Québec à Saint-Augustin-de-Desmaures et Armature Nationale, à Rouyn-Noranda, toutes spécialisées en fabrication et installation d’acier d’armature et de treillis métalliques.

Les deux sœurs s’appuient sur de robustes fondations familiales.

L’entreprise originale, Philippe Trépanier inc., a été fondée par leur grand-père Philippe à Jonquière en 1957.

« Mon père Laurent et son frère ont pris la relève très jeunes quand mon grand-père est décédé, relate Véronique Trépanier. Ils ont fondé ensemble Les Ferrailleurs du Québec, à Saint-Augustin. »

Les deux sœurs relaient à leur tour leur père, qui dirigeait le groupe depuis 1978.

L’une est avocate, l’autre est ingénieure civile.

« Moi, je suis l’avocate », informe Véronique Trépanier.

« C’est drôle. Ma sœur, sa voie naturelle, sa voie toute tracée, c’était vraiment d’intégrer l’entreprise. Elle a toujours su qu’elle voulait être ingénieure. Dès sa sortie de l’université, elle a commencé à travailler. Même si elle est au début de la quarantaine, elle a quand même 20 ans d’expérience en acier d’armature. »

Le parcours de Véronique est moins linéaire. Mais pas moins intéressant.

« Au début, je voulais être journaliste. J’ai fait mon cours à Jonquière et ensuite j’ai bifurqué vers le droit. J’ai pratiqué cinq ans dans un cabinet privé. »

Elle s’est jointe à l’entreprise en 2015 après avoir fait une maîtrise en administration des affaires, question de stabiliser une base en gestion. Sabrina était alors directrice technique depuis plusieurs années. Le transfert de l’actionnariat du père vers ses deux filles (ses seuls enfants) était déjà entamé.

« On avait tous les deux de l’intérêt pour la relève de l’entreprise, mais ce n’était pas clair qui allait présider officiellement. Et l’idée de la coprésidence a émergé. »

Elles se partageront les tâches de direction en fonction de leurs compétences respectives, qui coïncident aussi avec leurs affinités. Elles sont très complémentaires, assure Véronique. Pas de heurts ou de visions divergentes.

« Ça fait 40 ans qu’on se connaît, qu’on est connectées l’une et l’autre, donc on a une très belle complicité. »

Dès l’enfance ?

« C’est sûr que, à l’adolescence, il y a toujours une petite période un peu plus difficile », reconnaît-elle.

C’est du lointain passé.

« On voyage même ensemble avec nos enfants, apporte-t-elle en preuve. On a chacune deux garçons, à peu près du même âge. »

Une industrie lourde

Achetées en longueur de 18 m (60 pi), les barres d’acier d’armature sont coupées et pliées aux dimensions requises par les devis dans les trois usines de production du groupe. « C’est tout fait en juste à temps », décrit Véronique Tremblay. « C’est tellement lourd, l’acier d’armature, qu’on fabrique tout de suite pour le lendemain. C’est toujours fait sur mesure et on veut éviter des manipulations et des manutentions. »

À Saint-Augustin, les Ferrailleurs du Québec détiennent en outre une usine d’entreposage et de préfabrication, où sont assemblés des éléments d’armature qui seront ensuite noyés dans le béton – des colonnes ou des pieux caissons, donne-t-elle en exemple.

Le troisième pilier du groupe, Armature Nationale, est une petite entreprise acquise en 2016. « Au fil des années, elle a pris de l’ampleur, et cette année, on est en train de construire une nouvelle usine de 24 000 pi⁠2 à Rouyn-Noranda », indique-t-elle.

L’investissement s’élève à 9 millions. Le lancement de la production et l’embauche de nouveaux employés occuperont les prochains mois.

« Pour le moment, on a quand même beaucoup de projets en route, donc on va stabiliser avant de croître », affirme la coprésidente.

« Présentement, on soumissionne pour le pont de l’île d’Orléans. Dans la région de Montréal, on commence l’hôpital Vaudreuil-Soulanges, qui est un très gros projet. À Québec, on termine l’hôpital de l’Enfant-Jésus. »

Prendre appui sur ses filles

Véronique Trépanier est depuis trois ans présidente de l’Institut d’acier d’armature du Québec, qui réunit les entreprises du secteur.

« Ça n’a jamais été un enjeu pour nous d’être des femmes dans ce milieu-là, constate-t-elle. Même si c’est très masculin, il y a quand même une belle ouverture à la présence des femmes. »

Le site de l’entreprise comporte une boutique en ligne. Non, on n’y vend pas de barres d’acier souvenirs. Au sommet de la page : des vêtements pour femmes, brodés au logo du Groupe. Ceux pour hommes suivent. Puis les enfants. On y trouve même une bavette pour bébé.

« On a mis ça en place parce que les travailleurs sont très fiers de travailler dans le milieu de l’acier d’armature, explique la femme d’affaires. Nos employés sont fiers de porter nos couleurs. Et c’est un moyen aussi de créer un sentiment d’appartenance. »

Un sentiment qui étreint leur père.

Laurent Trépanier tendra définitivement les rênes à ses filles en 2024.

« Laurent a eu 70 ans cette année, et sa retraite, c’est un peu un sujet tabou. Il voulait en parler, mais pas trop. À un moment donné, il a dit qu’il ne viendrait plus les vendredis. Mais même là, il était incapable de ne pas venir au bureau. Ç’a été une décision difficile à prendre, parce qu’on a fêté ses 55 ans chez Philippe Trépanier. C’est toute sa vie, cette entreprise. »

Il avait commencé à travailler avec son père à l’âge de 15 ans.

« Ç’a été le fruit de beaucoup de réflexions de sa part, et d’un cheminement qu’il a fait au cours de la dernière année. Mais je pense que maintenant, il est prêt. »

Sa relève est bien ancrée.

Un siège social étudié dès le départ pour les autobus électriques

PHOTO FOURNIE PAR D’AUTOBUS GROUPE SÉGUIN

L’aménagement du terrain du nouveau siège social d’Autobus Groupe Séguin lui permet d’accueillir 140 bornes de recharge.

Le synchronisme n’était pas idéal : à peine le nouveau siège social d’Autobus Groupe Séguin avait-il été inauguré, le 20 novembre, que les élèves qu’ils transportent étaient retenus à la maison par la grève. N’empêche. C’est le premier établissement à avoir été étudié – un exercice opportun dans le secteur scolaire – pour l’entretien et la recharge des autobus scolaires électriques dès les premières étincelles de sa conception. L’aménagement du terrain de 265 000 pi⁠2 lui permet d’accueillir 140 bornes de recharge, dont le système est fourni et géré par Cléo, une filiale d’Hydro-Québec. Son atelier d’entretien compte 13 portes de garage. L’entreprise lavalloise veut terminer en 2030 l’électrification complète d’un parc de près de 270 autobus. Depuis 2021, le renouvellement annuel du parc s’est fait entièrement avec des autobus électriques. Né en décembre 2019 du regroupement de trois entreprises, Autobus Groupe Séguin réunit maintenant près de 350 employés et plus de 330 véhicules.

Inglasco fournira les rondelles de la Ligue professionnelle de hockey féminin

PHOTO FOURNIE PAR INGLASCO

Inglasco, une entreprise de Sherbrooke qui fournit déjà les rondelles aux équipes de la Ligue nationale de hockey, a conclu un partenariat avec la Ligue professionnelle de hockey féminin pour être le fournisseur exclusif de toutes les rondelles d’échauffement, d’entraînement et de match.

Les joueuses de la Ligue professionnelle de hockey féminin (Professionals Women’s Hockey League) sont nettement moins bien payées que leurs collègues masculins, mais mince consolation – une épaisseur de 2,54 cm, plus précisément –, leurs rondelles ne concéderont rien à celles de la LNH. Inglasco, une entreprise de Sherbrooke qui fournit déjà les rondelles aux équipes de la Ligue nationale de hockey, a conclu un partenariat avec la LPHF pour être le fournisseur exclusif de toutes les rondelles d’échauffement, d’entraînement et de match. Spécialisée dans les articles promotionnels, Inglasco proposera également une gamme de rondelles de hockey de marque LPHF et une sélection d’articles aux couleurs de la LPHF dans ses réseaux de distribution et de vente au détail. Les rondelles seront moulées chez Soucy Baron à Saint-Jérôme et ensuite imprimées aux logos des équipes de la LPHF chez Inglasco, qui emploie environ 75 personnes. La LPHF, qui compte 6 équipes, entreprendra sa première saison de 24 parties en janvier prochain.

Une future chaîne de pizzathèques

PHOTO FOURNIE PAR ITALPIZZA SHOP & EAT

Andrea Primo Gennari dans sa première boutique-restaurant Italpizza Shop & Eat, à Québec.

Ce sont des entrepreneurs qui ont de l’appétit et qui voient large quand il s’agit de pizzas. Établi à Québec depuis plus de 20 ans, Andrea Primo Gennari s’est associé à Cristian Pederzini, fondateur du géant Italpizza en Italie, pour ouvrir sur le chemin Sainte-Foy la première boutique-restaurant Italpizza Shop & Eat. C’est la succursale fondatrice d’une chaîne que les deux copropriétaires espèrent voir s’élargir à 50 établissements avant trois ans, et à 1000 au Canada d’ici une dizaine d’années – une généreuse pointe du marché. Pour le lancement de ce qu’il appelle une pizzathèque, Andrea Primo Gennari s’est adjoint les services des gestionnaires Michel Parnaud et Line Bolduc. Il s’agit de la première incursion d’Italpizza au Canada. Déjà distribuées dans 57 pays, ses pizzas sont confectionnées en Italie avec des ingrédients frais, cuites au four à bois, puis surgelées pour l’expédition. Dans les boutiques-restaurants Italpizza Shop & Eat, elles pourront être consommées sur place ou choisies dans les comptoirs réfrigérés pour être réchauffées à la maison. Le franchisé « peut [exploiter] efficacement une succursale avec seulement deux employés et aucun cuisinier n’est requis », fait valoir Andrea Primo Gennari, dans son communiqué.

Le chiffre

22

C’est le 28 novembre qu’ouvrira à Laval la 22e succursale Sushi Taxi, sous une nouvelle livrée. L’enseigne de restaurants-comptoirs franchisés avait été rachetée en 2022 par Rosanne Giguère, qui en était une cliente de longue date.