Le prix du maïs a rebondi de 41% depuis six mois. Mais cette effervescence n'apparaîtra peut-être que l'an prochain dans le prix des boissons gazeuses, sucrées au sirop de maïs, car les contrats sont négociés longtemps d'avance.

Le décalage est bien moins long pour d'autres produits, comme les boîtes de céréales. Dès le mois prochain, les consommateurs goûteront à la hausse du prix du blé, qui a gagné 53% en trois mois. Pour l'instant, le bacon est l'un des produits d'épicerie qui a connu la hausse la plus salée, en raison de l'augmentation du prix du porc.

DU COTON... AUX T-SHIRTS

Cette semaine, le prix du coton a dépassé 1$US la livre pour la deuxième fois seulement depuis la guerre civile aux États-Unis. Le prix est en hausse de 65% depuis un an, notamment à cause des inondations au Pakistan, quatrième producteur mondial.

L'industrie du vêtement aura du fil à retordre. Le fabricant de vêtements Gildan Activewear qui avait déjà haussé ses prix de 3% en juillet, vient d'annoncer une nouvelle hausse de 3,5%, pour octobre. Heureusement, comme il y a beaucoup d'intermédiaires entre la boule de coton et le vêtement, la hausse du prix est plus facile à absorber... et moins visible pour le consommateur.

DU CAOUTCHOUC... AUX PNEUS

Le prix du caoutchouc a bondi, alors que l'industrie fait face à la plus importante pénurie depuis 2007. La sécheresse suivie par de fortes pluies a nui aux plantations en Asie. Résultat: les stocks vont fondre à leur plus bas niveau de la décennie, selon Goldman Sachs. Goodyear Tire&Rubber a haussé ses prix de 6% en Amérique du Nord. En juillet dernier, Michelin, le numéro deux mondial, a averti les investisseurs que l'augmentation des prix de la matière première freinerait ses profits annuels de 850 millions$US.