Alléguant le contexte difficile pour les journaux, Transcontinental Media a supprimé 11 postes de reporter travaillant dans ses hebdomadaires de la région de Montréal.

Selon la CSN, qui dénonce ces coupes, les journaux de quartier seraient désormais faits de chroniques, de communiqués et de courriers de lecteurs.

«Plus question pour les journalistes de couvrir les nouvelles importantes pour les citoyens desservis par leurs journaux. Finie la couverture du conseil d'arrondissement, du terrain visé par un changement de zonage, la dernière décision de l'école du quartier (...)», peut-on lire dans un communiqué.

Catherine Chartrand, directrice des communications pour TC Media, confirme la suppression de 11 postes de journalistes sur 23 mais elle assure qu'«il y aura encore de la nouvelle». Il est faux de prétendre que l'information sera faite de simples communiqués et de chroniques, ajoute-t-elle.

Elle ajoute cependant que les rédactions sont en train de repenser leurs façons de faire et que l'idée est de «devenir des promoteurs de la vie locale».

La CSN étudie les recours possibles, disant que ces coupes contreviennent aux conventions collectives et qu'elles auront «des répercussions sévères sur le plan humain et sur le droit à l'information», dénonce Benoit Leblanc, président du syndicat de l'information de Transcontinental.