Plus d'une centaine d'invités sont réunis sur la terrasse de l'hôtel de ville donnant sur le Champ-de-Mars pour un repas traditionnel des Premières Nations sous l'invitation de la communauté mohawk.

Au menu: pain bannique, assiettes gourmandes de poisson, bison et viandes séchées, salade des trois Soeurs au riz sauvage, salade de chou aux canneberges, salade de fruits mauves à la menthe et au chocolat. Une composition de la cheffe Nhaka Bertrand.

C'est l'hommage à la Grande Paix de Montréal (1701) et aux milliers d'années d'occupation du territoire mohawk non cédé de l'île.

Ghislain Picard, chez des Premières Nations autochtones du Québec et du Labrador, mentionne que près de 50 000 autochtones demeurent dans la région de Montréal. «Il a fallu bien du temps et de grandes périodes noires pour enfin reconnaître nos droits sur les terres traditionnels. Aujourd'hui nos peuples et nos droits ancestraux sont reconnus. Il y a tout lieu de reconnaître que cette ville de Montreal a été construite sur un territoire mohawk ancestral non cédé. Mais je tiens à rassurer les citoyens Montréalais qu'il n'est pas question de les exproprier.»

Son affirmation est accueillie avec un grand éclat de rire.

Après l'allocution de Ghislain Picard, Denis Coderre rappelle que la Ville de Montréal ajoutera un symbole afin de reconnaître les membres de Premières Nations, sur le drapeau de la Ville.

M. Coderre indique que la Ville a créé un comité pour l'occasion. Il ajoute que plusieurs initiatives sont examinées pour reconnaître davantage la contribution des Autochtones et un dialogue plus que nécessaire avec eux.

Tenue en présence d'une trentaine de leaders religieux de tous les horizons et des premiers ministres Couillard et Trudeau, une messe commémorative a eu lieu ce matin à la basilique Notre-Dame. Le maire Coderre a salué les sinistrés des inondations avant de partager son interprétation des intentions ayant conduit les premiers colons sur les rives de l'île de Montréal.

«Montréal n'est pas née dans le tumulte de la guerre ou le sang de la révolution. Montréal n'est pas née dans la ferveur de la conquête ou dans la course à la richesse. Elle est née d'un rêve. Celui de transmettre l'amour de Dieu aux habitants des confins du Nouveau Monde.»

Il soulignera quelques minutes plus tard que le 17 mai est la journée de la lutte contre l'homophobie et la transphobie. «Nous sommes tous ici chez nous», lancera-t-il à propos de la grande diversité du tissu humain de la ville.