Le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports, Jacques Daoust, a estimé lundi qu'il est «impensable» de stopper l'extension du métro et l'ouverture de nouvelles stations, en assurant que le gouvernement Couillard «devrait prendre une décision incessamment» sur le prolongement de la ligne bleue vers Anjou.

En marge d'un événement au profit de l'association Transports 2000 Québec, qui défend les intérêts des usagers des transports collectifs, le nouveau ministre, nommé il y a moins de deux semaines, a affirmé «qu'on doit continuer de mettre à la disposition du public de nouvelles stations» et qu'actuellement, le projet qui est de loin le plus avancé est celui de la ligne bleue (numéro 5) du réseau.

La Presse a révélé, la semaine dernière, que le projet de prolongement de cette ligne de métro de cinq stations en direction de l'arrondissement d'Anjou pourrait coûter près de 3 milliards, presque deux fois plus cher que les estimations de 1,5 milliard qui avaient circulé jusqu'à présent. Le ministre a expliqué qu'une partie de cette augmentation était attribuable aux coûts de financement (qui représentent entre 300 et 400 millions sur un projet de 1,5 milliard, selon lui), aux contingences (les imprévus) et à la nécessité de décontaminer certains terrains sur le parcours du projet. Ces postes budgétaires, entre autres, n'auraient pas été pris en compte dans les premières estimations des coûts.

«Quand vous additionnez tous ces facteurs, a-t-il dit, vous arrivez à une facture beaucoup plus réaliste. Je ne pense pas que la facture est, en soi, exagérée.»

Le ministre Daoust a toutefois tenu à préciser que la décision d'aller de l'avant ou non avec le prolongement de la ligne bleue sera «une décision de gouvernement». «Mais en soi, je vous dis que la ligne bleue, ça semble être une priorité.»