La porte-parole du Parti québécois en matière de transport, Martine Ouellet, qualifie d'«improvisée» la proposition du ministre des Transports Robert Poëti de faire le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal à l'extérieur plutôt qu'en souterrain.

Ce projet de prolongement de la ligne bleue du métro de cinq stations entre le boulevard Saint-Michel, où elle se termine actuellement, jusqu'à Anjou, est dans l'air depuis plusieurs années.

Le ministre québécois des Transports a annoncé cette semaine que l'Agence métropolitaine des Transports étudierait, à sa demande, la possibilité que le prolongement de la ligne bleue soit réalisé en train de surface, ce qui serait «plus plausible» à court terme et moins coûteux, selon lui. Il y a une dizaine de jours, c'est le maire de Montréal, Denis Coderre, qui a affirmé que le prolongement de la ligne bleue du métro en surface coûterait trois fois moins cher qu'en tunnel.

Des analyses et des études ont été conduites, a expliqué Mme Ouellet à La Presse Canadienne, et il y a un «consensus régional» sur le fait de prolonger le métro dans sa forme actuelle, soit souterraine. La députée de Vachon ne comprend pas que le ministre libéral fasse une telle suggestion.

Le métro actuel ne peut sortir à l'extérieur. C'est l'un de ses inconvénients, selon Mme Ouellet. Or, ce train sur terre utiliserait une technologie complètement différente qui devrait être gérée et maintenue de manière appropriée, ce qui entraînerait des coûts, soutient la candidate à la direction du Parti québécois.

De plus, le temps de transport allongerait pour les usagers, car ils devraient faire un transit, puisque les wagons du métro ne peuvent sortir à l'extérieur, un détail technique «connu de tout le monde dans le milieu», soutient Mme Ouellet.

«Et (M. Poëti) sort cette idée comme un lapin de son chapeau, sans documentation, il s'improvise, comme ça, expert», déplore-t-elle.

La députée précise que le consensus régional sur ce projet ne date pas que du gouvernement du Parti québécois, mais qu'il existait aussi du temps du gouvernement libéral de Jean Charest.

«Ce n'est pas une question partisane, c'est une question technique, économique, logistique.»

En débat avec PKP

Le journal La Presse publiait samedi que le candidat à la direction du Parti québécois Pierre-Karl Péladeau avait fait volte-face au sujet d'un débat des candidats prévu à l'Université de Montréal et manifesté son désir d'y participer par vidéoconférence, ce dont Mme Ouellet se réjouit.

«On fait de la politique. La politique, c'est des idées. C'est la base qu'on se présente auprès des gens pour partager nos idées, et l'Université de Montréal, c'est un forum qui est important! Je suis très heureuse de l'entendre, j'espère qu'il y sera en personne», a-t-elle indiqué.