Les pompiers du Service de sécurité incendies de Montréal (SIM) ont accepté, après avoir reçu une mise en demeure mercredi, de nettoyer les camions et les portes des casernes peintes en noir.

«Ce n'est pas fait dans un esprit de collaboration, mais pour respecter la convention collective», a expliqué Alexandre Dumas, porte-parole de l'Association des pompiers de Montréal.

Le syndicat a ainsi contredit le SIM qui avait publié un communiqué hier soulignant l'«esprit de collaboration» de pompiers.

«Nous sommes heureux que nos requêtes et interventions faites auprès de l'Association des pompiers de Montréal aient été entendues. [...] C'est le professionnalisme des pompiers qui a prévalu», a affirmé le directeur du SIM, François Massé.

Les moyens de pression continuent

M. Dumas ne parle pas d'une «requête», mais plutôt d'un «ordre» envoyé aux employés. Il précise d'ailleurs que le fait que le syndicat accepte de s'y plier ne signifie en rien l'abandon des moyens de pression. Il rappelle que les syndicats contestent maintenant la Loi sur régimes de retraite des employés municipaux devant les tribunaux.

«De toute façon, l'épreuve du temps avec la pluie et la neige avaient déjà commencé à faire son travail, les camions étaient peints avec de la peinture à l'eau», a poursuivi M. Dumas.

Selon la Ville, environ 75% des camions avaient été peints en noir par les syndiqués pour le «Grand Dérangement», cette journée de perturbations et de manifestations tenue le 26 novembre dernier.

La Ville avait entrepris progressivement le nettoyage de quelques-uns des 200 camions à partir du 28 novembre et avait promis de refiler la facture au syndicat. La Ville et le SIM ont finalement perdu patience et une mise en demeure a été envoyée au syndicat.