Les entreprises intéressées à construire et gérer en partenariat public-privé le futur complexe de sports et de spectacles de Laval ont jusqu'à vendredi pour se manifester.

En attendant, Laval a déjà versé 2 millions à l'organisme Cité de la culture et du sport de Laval, société sans but lucratif créée par la Ville pour gérer le projet.

 

Les sommes serviront entre autres à payer les honoraires de CIMA+, firme d'ingénieurs qui prépare la suite du projet. CIMA+ a remporté ce mandat par appel d'offres, après une soumission de 1,9 million.

Il est prévu que le complexe de 92 millions comprendra trois glaces dotées respectivement de 250, 2000 et 7000 sièges, un gymnase, un centre de médecine sportive, un magasin d'articles de sport et 3500 places de stationnement.

Les coûts sont payés par les gouvernements du Québec et du Canada, pour un tiers chacun, soit environ 30 millions. On ignore toutefois quel sera l'apport final de la Ville de Laval, car la part du partenaire privé n'est pas encore déterminée. «L'autre tiers sera partagé entre Laval et le privé», explique Marc Laforge, porte-parole de la Ville.

On ne connaît pas non plus quelles sont les exigences de la Ville au sujet de l'accès municipal au complexe, en ce qui a trait au temps de glace qui sera alloué au hockey mineur, par exemple. «Tout cela sera précisé dans l'appel d'offres», dit M. Laforge.

Les entreprises ayant répondu à l'appel de préqualification seront ensuite invitées à participer à l'appel d'offres comme tel, une fois que CIMA+ en aura élaboré les termes.

CIMA+ est aussi chargé de conseiller l'organisme Cité de la culture et du sport de Laval dans l'analyse des propositions, les recommandations et le suivi du projet. «C'est notre chien de garde», dit M. Laforge.

Actuellement, de manière provisoire, selon M. Laforge, le conseil d'administration de Cité de la culture et du sport de Laval est composé du directeur général de la Ville, Richard Fleury, et de deux de ses adjoints. Par la suite, il devra inclure un représentant de la salle André-Mathieu et un de l'organisme Corporation du Complexe Sports de Glace Laval inc., organisme affilié à Hockey Laval, ainsi qu'un représentant de la Chambre de commerce et d'industrie de Laval.

Selon M. Laforge, Cité de la culture et du sport de Laval a déjà retenu les services de Me Pierre Lambert, de la firme Dunton Rainville. «C'est un spécialiste du droit des sociétés et des contrats, dit M. Laforge. Il n'y a pas grand-chose qui lui échappe.»

Le gagnant de l'appel d'offres pour le complexe sportif et artistique devra le rentabiliser. «Ça prend quelqu'un capable de construire et aussi d'exploiter toute la partie spectacle, dit M. Laforge. Un amphithéâtre de cette dimension-là ne peut pas vivre que de matchs de hockey. Il faut des spectacles.»