Au lendemain d'un vote décisif par lequel le conseil municipal a donné le feu vert à deux centres de compostage, la conseillère responsable du dossier, Josée Duplessis, se donne la mission d'apaiser les inquiétudes des citoyens.

Ces centres, surtout celui qui doit voir le jour dans le Complexe environnemental de Saint-Michel en 2016, ont suscité une opposition féroce. Mme Duplessis estime que «beaucoup de fausses informations ont circulé», notamment au sujet des odeurs et du transport lourd qui affecteraient les résidants.

Elle blâme entre autres la mairesse de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Anie Samson, l'une des quatre élus qui ont voté contre le changement d'usage mardi soir. Quarante-sept conseillers ont voté pour ce que Mme Duplessis a qualifié de «geste historique».

«Certaines personnes, pour se faire élire, vont faire peur aux gens. Elle a fait la même chose avec l'hôpital autochtone dans son arrondissement.»

Mme Samson a par ailleurs annoncé qu'elle étudiait la possibilité d'appuyer un recours juridique contre l'implantation de ce centre.

Le centre de compostage, a répété Mme Duplessis en point de presse, n'est pas une usine: «Les résidus de table qui y seront traités ne sont pas des déchets, mais des ressources.»

Dès cette année, la récupération des matières putrescibles connaîtra un boom à Montréal alors que le nombre de ménages desservis passera de 67 000 à 97 000.

Une commission sera mise sur pied dans les prochaines semaines pour encadrer la suite du projet. Un comité de suivi où siégeront des citoyens fera également partie de l'opération.

«J'espère qu'on pourra apaiser les inquiétudes. Ce qu'on veut faire, c'est un complexe environnemental dont les principes sont connus depuis 1997. Ce sera avantageux pour les Montréalais, pour les générations futures et présentes.»