Une importante saisie de vin a eu lieu, mardi, dans l'arrondissement Saint-Laurent, à Montréal. Le Service de police de Montréal a saisi 11 000 litres de vin dans un commerce où se trouvait de l'alcool transformé illégalement.

C'est une information du public reçue en octobre dernier qui a mené les policiers à enquêter sur les activités qui se déroulaient au 1265 avenue O'Brien, adresse associée au commerce PURVIN INC. Le SPVM a obtenu un mandat de perquisition en vertu de la Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques.

Les policiers ont principalement saisi des chaudières de vin. Trois camions-remorques ont été nécessaires pour transporter les 11 000 litres de boisson saisis. Aucune arrestation n'a été faite, l'infraction n'étant pas criminelle, mais contrevenant à une loi provinciale. Des amendes pourraient être données. 

Une entreprise familiale

La façade du commerce de l'avenue O'Brien est placardée d'affiches portant le mot VIN et VIN 3,00 $. Sur son site internet, l'entreprise PURVIN INC se décrit comme un négociant, un importateur et un distributeur en moûts de raisin depuis plus de 40 ans. On peut y lire qu'en «matière d'oenologie, que ce soit dans le conseil, le laboratoire, la recherche et le développement, PURVIN est reconnu comme un leader dans l'industrie du vin maison, réputé par sa fiabilité et sa qualité exceptionnelle». 

Selon Nathalie Bourget, la présidente de l'entreprise jointe en soirée, PURVIN ne faisait rien d'illégal. L'entreprise vendrait exclusivement du moût de raisins, soit une sorte de jus, et louerait des locaux et du matériel à des clients voulant en faire la transformation en vin.

«On est en état de choc, a laissé tomber Mme Bourget. Il y a huit ans, la régie des alcools nous a envoyé mise en demeure pour exactement la même chose qu'aujourd'hui. On est allés en cour et ils ont laissé tomber la poursuite par manque de preuve.»

Elle a expliqué qu'en soirée, mardi, son entrepôt était toujours inaccessible puisque des chimistes vérifiaient le contenu de chacune des bouteilles s'y trouvant sous supervision policière. Elle ignorait si seules les chaudières de ses clients avaient été saisies ou si de la marchandise de PURVIN faisait aussi partie du lot.