Dans une discrétion qui tranche avec la surexposition médiatique de l'été dernier, bénévoles et enquêteurs poursuivent leurs efforts pour retrouver Cédrika.

Dans trois semaines, une quinzaine de membres de Québec-Secours ratisseront à nouveaux les environs de Trois-Rivières. «On a reçu des renseignements, il faut qu'on aille faire des vérifications», dit Pierre-Marc Desjardins, capitaine de cette association de recherche.

Comme lui, de nombreux bénévoles fouillent encore les forêts et les rivières de la Mauricie. Ils le font de leur propre chef, sans que les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) ou la famille Provencher aient rien demandé.

«J'ai été sauvé par l'armée américaine quand mon catamaran s'est disloqué dans le golfe du Mexique, il y a 10 ans. J'ai juré que j'allais consacrer ma vie à sauver les autres», explique Alexandre Neault.

Depuis un mois, ce Trifluvien passe ses temps libres dans un Zodiac offert par une résidante de Sherbrooke. Armé d'une caméra à infrarouge, il scrute le fond de la rivière Saint-Maurice.

«Bien que beaucoup de gens pensent que l'enquête tourne en rond, elle continue à avancer», soutient le sergent Michel Brunet, de la SQ. Il refuse de dire si la SQ a fixé une date à laquelle elle cesserait les recherches.

À la fin du mois de juin, la police portugaise a clos son enquête relativement à la disparition de Maddie, cette fillette britannique enlevée trois mois jour pour jour avant Cédrika.

«Comptez sur nous pour qu'une telle chose ne se produise pas ici», assure Henri Provencher, grand-père de Cédrika.