(Chaumont-sur-Loire) Le domaine de Chaumont-sur-Loire, connu pour son Festival international des jardins, accueille depuis jeudi une sculpture monumentale de l’artiste espagnol Miquel Barceló dont c’est la première aussi imposante réalisée d’un seul tenant.

Dénommée La grotte Chaumont, en forme de clin d’œil au site préhistorique de la grotte Chauvet dans le sud de la France, l’œuvre pèse huit tonnes et mesure quatre mètres sur six.

Positionnée de manière à sembler sortir d’un bosquet, elle représente la bouche géante d’un animal monstrueux aux yeux vert-brun, très humain, aux dents en forme de stalactites, prêt à happer les visiteurs.

PHOTO GUILLAUME SOUVANT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Positionnée de manière à sembler sortir d’un bosquet, elle représente la bouche géante d’un animal monstrueux aux yeux vert-brun, très humain, aux dents en forme de stalactites, prêt à happer les visiteurs.

« C’est une tanière qui va s’enraciner. La grotte est un endroit de mémoire. Ici, c’est un peu un atelier d’artiste : le tableau est la langue rouge de la bête, le peintre, en forme d’autoportrait, se mêle aux modèles », a confié à l’AFP Miquel Barceló, 67 ans.

Conçue pour résister en extérieur, elle a nécessité la construction d’un four de 10 mètres, et été acheminée de l’atelier de briqueterie de Majorque de l’artiste aux Baléares, par bateau puis par convoi routier exceptionnel.

PHOTO GUILLAUME SOUVANT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Les images inspirées de l’art pariétal figurent en nombre dans la sculpture : chevaux, poisson, tête de mort, empreintes de mains, calamar ou méduse.

« Des visiteurs penseront à l’épisode biblique de Jonas, d’autres encore à La Porte de l’Enfer de Rodin… Il y a beaucoup d’exemples de ces grandes gueules ouvertes dans l’histoire de l’art », rappelle l’artiste.

Les images inspirées de l’art pariétal figurent en nombre dans la sculpture : chevaux, poisson, tête de mort, empreintes de mains, calamar ou méduse. Au fond de la grotte, un trou paraît s’en aller jusqu’au fond de la terre.

PHOTO GUILLAUME SOUVANT, AGENCE FRANCE-PRESSE

« C’est une tanière qui va s’enraciner. La grotte est un endroit de mémoire. Ici, c’est un peu un atelier d’artiste : le tableau est la langue rouge de la bête, le peintre, en forme d’autoportrait, se mêle aux modèles », a confié à l’AFP Miquel Barceló, 67 ans.

« Au début des années 80, ma peinture était celle d’un artiste européen contemporain. J’ai toujours été un peintre moderne. Mais, plus les années passent, plus je me projette en arrière. Je suis aujourd’hui beaucoup plus proche de l’art pariétal », sourit le sculpteur et céramiste.

Miquel Barcelo est connu pour avoir réalisé le célèbre manteau de la cathédrale de Palma de Majorque.

« C’est une nouvelle folie qui s’installe de façon pérenne dans le Parc de Chaumont. Elle va séduire à la fois les amateurs d’art contemporain et les néophytes, mais aussi les plus jeunes », s’est félicitée Chantal Colleu-Dumond, directrice du domaine qui abrite le château.