Il semble que la capacité d'un jeune à se concentrer, à démarrer lui-même des projets et à résister aux distractions joue un grand rôle dans son cheminement scolaire.

Cette «autorégulation» influencerait son succès au même titre que d'autres éléments plus connus, comme l'origine sociale de ses parents.

C'est la conclusion à laquelle est arrivée Marie-Hélène Véronneau, professeure au département de psychologie de l'UQAM, dans une étude publiée récemment dans le Journal of Educational Psychology.

«L'autorégulation, c'est entre autres contrôler des pulsions, comme l'envie d'aller sur Facebook, alors que l'on doit écrire un texte», illustre-t-elle.

Avec l'aide d'un groupe de chercheurs, elle a analysé des données recueillies auprès d'un millier de jeunes. Si certains cultivent eux-mêmes ces capacités, un bon encadrement parental et des techniques concrètes, comme la méditation, favorisent le développement de l'organisation et de la concentration.

«Les parents imposent une structure, et les jeunes finissent par l'intérioriser», affirme la professeure.