Plus d'un Norvégien adulte sur deux (52%) est engagé bénévolement, ce qui place la Norvège en tête d'un classement de vingt pays établi par le cabinet Deloitte et publié jeudi à l'occasion du 8ème Forum national des associations et fondations organisé à Paris.

La Norvège devance le Royaume-Uni, où 30% des adultes sont engagés dans le bénévolat, et  la Suède (28%), révèle cette «Analyse comparative des structures associatives à travers le monde».

En queue de classement, on trouve le Japon (moins de 1%), l'Inde (2%) et le Maroc (4%), selon Deloitte.

La France arrive au sixième rang , avec 14% de bénévoles dans sa population adulte, d'après le cabinet d'audit.

«Cela ne veut pas dire que les Norvégiens soient plus généreux, il faut regarder la structuration du temps» dans chaque pays, a analysé Djamel Zahria, senior manager du secteur associatif chez Deloitte.

M. Zahria a expliqué que la «vie est axée sur le temps de travail» au Japon quand la Norvège offre «une autre qualité de vie» avec «de plus en plus de temps partiel».

L'étude définit en effet cinq modèles associatifs européens, dont le modèle scandinave, caractérisé par «un bénévolat très important et un taux d'emploi assez faible» et «une coopération rapprochée entre la société civile et l'État», peut-on lire dans l'étude.

Les autres modèles européens sont le Rhénan, l'anglo-saxon, le Méditerranéen et l'Oriental.

L'étude décline par ailleurs la part de chaque domaine (culture, éducation, droits civiques,...) dans le budget global du secteur associatif par pays.

Ce découpage révèle par exemple que plus de 45% du budget des associations est consacré à la santé aux États-Unis, alors que Barack Obama défend la réforme du système de santé américain. À l'inverse, en Suède, la part de la santé dans le budget global du secteur associatif se situe autour de 3%.

En France, on recense 1,3 million d'associations pour 65 millions d'habitants, contre 580 000 pour 82 millions d'habitants en Allemagne, et 193 000 pour 63 millions d'habitants au Royaume-Uni.