Les enfants pauvres se rendent davantage à l'école à pied ou à vélo, selon une nouvelle étude montréalaise. Cela contrebalance en partie les effets négatifs de la pauvreté sur la santé et l'activité physique.

«Marcher pour aller à l'école peut fournir jusqu'aux deux tiers de l'activité physique quotidienne recommandée», explique Roman Pabayo, épidémiologiste à l'Université de Montréal, qui publie son étude dans la revue Pediatrics. «Seulement 7% des enfants canadiens font au moins 60 minutes de marche vigoureuse par jour, comme le suggère Santé Canada. L'an dernier, j'ai montré dans une autre étude que les enfants qui utilisent un moyen de transport actif vers l'école ont un indice de masse corporelle plus bas.»

Les enfants pauvres avaient 21% plus de probabilité de se rendre à l'école à pied ou à vélo. Ceux qui vivent dans un foyer monoparental ont 46% plus de probabilité que les enfants vivant avec deux parents. Avoir des frères ou soeurs augmente de 14% la probabilité. La proportion des enfants qui marchent ou font du vélo jusqu'à l'école passe de 25% à 6 ans à un sommet de 33% à 10 ans, pour décliner ensuite jusqu'à 15% à 16 ans. L'échantillon de M. Pabayo regroupait 7700 enfants.

Le Québec est dans la moyenne canadienne, tout comme l'Ontario et l'Alberta. La première place est occupée par le Manitoba et la Saskatchewan, où deux fois plus d'enfants marchent ou font du vélo jusqu'à l'école. Les enfants des Maritimes sont en queue de peloton, avec un chiffre deux fois moins élevé qu'au Québec.