Dans son ancienne vie, Patrick D'Amico avait souvent mal à la tête.

Passer ses journées les yeux rivés sur six écrans en même temps, à se bombarder d'informations pour bien gérer des portefeuilles de plusieurs millions, c'est ça que ça donne: de gros, gros maux de tête.

Patrick D'Amico a été analyste senior à la Caisse de dépôt, puis il a travaillé dans de grandes banques.

Bien sûr, c'était prestigieux. Des cocktails par-ci, des galas par-là, avec des gens très, très riches. Mais au-delà de tout cela, il y avait aussi cette absence de vacances, ou à peu près. «En 10 ans dans le milieu financier, je n'ai vécu que dans des centre-ville, à Toronto et à Montréal, sans jamais poser le pied à la campagne.»

 

Patrick D'Amico est aujourd'hui à des lieues de tout cela. Il s'est réinventé, réinventé en président de Hollywood Lavage Haute Pression.

Hollywood Lavage Haute Pression? «Ouais, c'est un peu quétaine, comme nom, et ça fait bien rire les amis! Mais dans le milieu, cette entreprise, que j'ai rachetée, était bien connue, alors j'ai fini par conserver le nom.»

Le financier Patrick D'Amico a donc fait le plus improbable des virages. De financier, il s'est plongé dans le domaine du lavage de gros véhicules: des autobus scolaires, des parcs de transport de toutes sortes... Et ça roule!

«Je ne suis pas loin de retrouver mon salaire dans les six chiffres, dit-il. Gérer sa propre affaire, diriger des employés, c'est autrement plus stimulant! C'est beaucoup de travail, mais ce n'est pas la même chose. Avant, quand j'arrivais à la maison, le soir, je n'avais qu'une idée: dormir. Là, je suis moins plate!»

Et surtout, bye-bye, Toronto...