Le café Caprice, relique du Montréal des années cabaret, renaît de ses cendres rue Saint-Denis.

Aménagé en bar-terrasse, à côté de l'actuel Diable Vert, l'établissement jouera la carte «rétro-yéyé-design», avec une déco et un choix musical digne d'Expo 67 - hommage à l'âge d'or de l'ancien Caprice, où avait notamment chanté Ginette Reno au début de sa carrière. L'enseigne d'origine, retrouvée pendant les rénovations, a été recyclée comme luminaire au dessus du bar. Selon les deux propriétaires, Benoît Lacaille et Éric Lefrançois, la Ville n'aurait jamais permis qu'elle soit installée à l'extérieur. «Beaucoup trop grosse» résume M. Lacaille.

Le tandem n'en est pas à ses premières armes dans le milieu des bars. Outre le Diable Vert, qui roule depuis 13 ans, les deux (jeunes) hommes d'affaires possèdent aussi l'«hypertaverne» Edgar et la taverne Normand, avenue du Mont-Royal. Ils ont ouvert le café Caprice pour attirer une clientèle plus âgée, qui préfère la conversation au «dancing».

D'abord cabaret, puis bar de danseuses dans les années 70, le Caprice est devenu le pub De Londres à Berlin dans les années 80, avant d'être racheté et transformé en Diable Vert à la fin des années 90. Le clin d'oeil aux années 60 allait de soi, disent les deux propriétaires. Par respect pour l'histoire d'abord, mais aussi pour leurs propres racines.

«Éric est né en face. Mon père a travaillé au Caprice. Ça allait de soi», conclut Benoît Lacaille.