Le gouvernement britannique a annoncé mardi son intention de fixer un prix minimum de vente pour l'alcool, dans le but de combattre le «binge-drinking», les traditionnelles beuveries du samedi soir en Angleterre.

En vertu des nouvelles mesures, l'alcool ne pourra être vendu à un prix inférieur aux taxes, soit 38 pence (45 cents) pour une bière et 10,71 livres (17 $) le litre de vodka.

«C'est un message clair selon lequel le gouvernement ne laissera pas des boissons alcoolisées être vendues à un prix tel qu'il augmente le risque pour la santé, ainsi que le risque de violences dues à l'alcool», a expliqué le ministère de l'Intérieur sur son site.

Selon les derniers chiffres officiels disponibles, la consommation excessive d'alcool a provoqué plus de 6 500 morts en 2007, dans la seule Angleterre, soit un bond de 19% par rapport à 2001, et a coûté 2,7 milliards de livres (4,3 mds $) à la santé publique en 2006-07.

Mais le prix minimum n'est pas suffisamment élevé, ont estimé des organisations de lutte contre l'alcoolisme. «Cela ne va pas du tout résoudre le problème que ce pays a avec le binge-drinking», a jugé Don Shenker, responsable de l'association «Alcohol Concern».

Selon des chiffres publiés en septembre 2010, 39% des hommes britanniques et 31% des femmes dépassent les limites raisonnables de consommation quotidienne d'alcool, soit 3 à 4 unités d'alcool par jour pour les hommes et deux à trois pour les femmes.

Une unité d'alcool correspond à 10 ml d'éthyl alcool, une mesure un peu abstraite qui équivaut par exemple à 25 ml de boisson alcoolisée à 40% par volume.

La consommation moyenne dans le pays, selon l'étude de l'office des statistiques, était de 12,4 unités par semaine en 2009.