Le régime crétois, basé sur le poisson, la volaille, l'huile d'olive, les légumes frais et secs, les produits laitiers maigres et les fruits, est bon pour la santé, mais pas pour le porte-monnaie, selon des chercheurs espagnols dont les travaux ont été publiés le 17 septembre dans l'édition en ligne du Journal of Epidemiology and Community Health.

Des chercheurs de l'université de Navarre ont étudié plus de 11.000 diplômés du supérieur disposant de revenus similaires pendant une décennie, et découvert que ceux qui suivaient un régime crétois, par opposition à un régime «occidental», dépensaient plus d'argent pour se nourrir.

Par régime «occidental», les chercheurs entendent une alimentation riche en graisses insaturées, sucre, viande rouge et/ou industrielle, plats préparés, oeufs, sauces, sodas et «junk food».

Le régime crétois est bien plus cher que le régime «occidental», de 71 centimes d'euros pour 1.000 calories.

«Nos résultats concordent avec des études précédentes montrant que les régimes à faible densité énergétique, en particulier le régime crétois, sont associés à des dépenses quotidiennes de nourriture plus élevées», écrivent les chercheurs, qui attribuent cette tendance à la hausse de popularité de la «junk food» bon marché en Espagne et dans le reste de l'Europe.

«Je suis sûre que la même étude conduite aux États-Unis produirait les mêmes résultats, ou afficherait des différences encore plus grandes entre les régimes adoptés», a expliqué Maira Bes-Rastrollo, l'une des auteurs de l'étude, dans un communiqué.