«Des beignes, ça rend heureux, il y a vraiment quelque chose de réconfortant là-dedans!» Pour Isabelle Plante, chef pâtissière au Café Ricardo de Saint-Lambert, les beignes sont intimement liés à des souvenirs du temps des Fêtes.

«Ça me rappelle quand ma mère cuisinait des beignes avec mes deux tantes, se souvient celle qui a été deux fois finaliste à l'émission Les chefs!. On s'installait sur la table de cuisine, j'avais mon petit banc et je donnais aux beignes les formes que je voulais. Encore aujourd'hui, quand je sens l'odeur du sirop d'érable et de la pâte qui frit, j'associe ça aux Fêtes.»

Si les beignes sont faciles à préparer, il y a toutefois quelques pièges à éviter. «Il ne faut pas avoir une pâte trop lourde, trop dense. La pomme de terre donne justement du moelleux, explique Isabelle Plante. Aussi, l'erreur commune est de les faire trop cuire, ils deviennent alors secs. Enfin, il faut s'assurer que la température de la friture est assez élevée pour éviter que la pâte n'absorbe trop de gras.»

Souvenir traditionnel, le beigne a toutefois regagné ses lettres de noblesse au cours des dernières années. «Il y a un vent de renouveau avec les beignes, on les a rendus plus modernes, soutient la chef pâtissière. Ce n'est plus simplement le beigne aux patates et au sirop, on l'exploite maintenant avec des saveurs très éclatées. Il n'est pas rare aujourd'hui de voir des tables avec des variétés de beignes dans des mariages ou d'autres événements. Évidemment, ça reste un plaisir coupable, ça ne peut pas en être autrement avec toutes les calories qu'il y a là-dedans!»

Photo Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Isabelle Plante, chef pâtissière au Café Ricardo de Saint-Lambert