Les produits alimentaires québécois distinctifs sont désormais mieux protégés.

Un nouveau règlement du ministère de l'Agriculture est entré en vigueur jeudi. Il s'apparente au système d'appellations contrôlées en vigueur dans certains pays d'Europe.

Cette réglementation s'impose parce que «manger québécois fait partie de notre culture, de notre nationalisme», selon le ministre de l'Agriculture, Claude Béchard.

Par exemple, des produits pourront ainsi obtenir une appellation exclusive en fonction de leur provenance, du procédé de fabrication, de la nature des ingrédients utilisés, etc. Définie par un cahier de charges très précis, l'appellation garantit leur authenticité, leur qualité et protège contre l'imitation et la contrefaçon.

Actuellement, il y a deux appellations réservées reconnues au Québec. Il y a la désignation biologique, liée à ce mode de production spécifique. Aussi, il y a l'agneau de Charlevoix, une appellation attribuée en fonction du terroir.

Le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) veillera à accorder les appellations.

Au dire de Claude Béchard, il fallait imposer ces nouvelles règles parce que de plus en plus, les gens «ont le goût de manger québécois, ont le goût de savoir ce qui est dans leur assiette, en regard de la sécurité alimentaire, etc».

«C'est un beau moyen de rapprocher les Québécois de la terre, de ce qu'on produit, a-t-il commenté dans un entretien téléphonique jeudi. Manger québécois, ça fait partie de notre culture, de notre nationalisme. Je vois beaucoup de fierté derrière ça.»