Dîner en famille permet d'améliorer l'état d'anxiété et donc la santé respiratoire des enfants, selon une étude publiée dans l'édition de février du Journal of Child Psychology and Psychiatry.

Barbara Fiese, directrice du Centre de résilience familiale de l'Université de l'Illinois, aux États-Unis, qui a dirigé les recherches, explique: «Il est logique que les enfants qui ont des difficultés respiratoires puissent être anxieux, et préférer avoir leurs parents avec eux, puisqu'ils peuvent les aider en cas d'urgence.» Et d'ajouter: «Mais il est intéressant de noter que nous pourrions aussi constater que ce sentiment intense d'inquiétude est lié à la façon dont la famille interagit lors des repas. Lorsque les enfants avaient une angoisse de séparation, leurs repas étaient caractérisés par un retrait, un manque d'engagement, un faible niveau de communication.»

L'étude montre que l'asthme et l'anxiété sont directement liés, et que les parents peuvent améliorer le sentiment de sécurité de leur enfant et sa santé respiratoire en passant du temps avec lui, lors d'un repas bien organisé, et en partageant des activités et des centres d'intérêt.

Les chercheurs concluent: «Favoriser les interactions saines lors des repas peut être une façon d'améliorer le bien-être de l'enfant.»

La façon dont le dîner se déroule est essentielle. Les enfants ont besoin d'habitudes, et de soutien. Les participants à l'étude ont connu une sévérité accrue de leur asthme lié à des symptômes d'angoisse de séparation accentués lorsque la famille montrait un manque de soutien. «Des interactions familiales altérées lors des repas peuvent accroître les sentiments d'isolement, de panique et de peur liés à l'angoisse de séparation.»

Barbara Fiese explique à Relaxnews: «La surprise de cette étude ait qu'il y a une preuve forte que l'interaction familiale lors des repas, connue pour son action en faveur d'habitudes de consommation saines comme l'alimentation végétarienne ou de la baisse du risque d'obésité, peut avoir des effets positifs sur toute une série d'états de santé liés à des maladies chroniques.»

C'est la première étude à mettre en relation maladies chroniques et interactions familiales.