Des collations composées de fruits et légumes seront distribuées dans les écoles de milieux défavorisés, dans le cadre d'un projet-pilote gouvernemental annoncé il y a deux semaines. Cette initiative - qui change des collations actuelles, pas toujours nutritives, comme l'a démontré notre reportage d'hier - fait partie du plan d'action visant à mettre en oeuvre la Politique gouvernementale de prévention en santé. Au total, 80 millions seront investis d'ici 2021 pour améliorer la santé des Québécois.

Voici quelques-unes des mesures annoncées: 

• 750 000 $ pour aménager des lieux de repas agréables et adéquats dans les écoles.

• 1,5 million pour promouvoir la consommation d'eau non embouteillée dans les écoles, avec le programme VisezEau.

• 3,5 millions pour proposer des ateliers de cuisine et des activités de découverte des aliments aux élèves.

• 4,4 millions pour encourager les entreprises à offrir des aliments nutritifs contenant moins de gras saturés, de sel et de sucre.

• Nouvelle plateforme web pour aider les écoles à atteindre les objectifs de la politique-cadre Pour un virage santé à l'école, qui date de 2007.

• Formations sur la saine alimentation offertes aux intervenants en milieu scolaire.

• Projet-pilote de distribution de collations composées de fruits et légumes dans les écoles de milieux défavorisés, avec volet sur le développement des compétences alimentaires chez les jeunes et sur la réduction du gaspillage.

«Je suis heureux de soutenir ce plan ambitieux et novateur, qui permettra, entre autres, d'améliorer la qualité nutritive des aliments du Québec, de favoriser l'accès à une saine alimentation et d'encourager la réalisation d'actions favorisant la santé et le bien-être des jeunes en contexte scolaire, a indiqué par communiqué Laurent Lessard, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. La vision qui se dégage du Plan est étroitement liée à notre future politique bioalimentaire qui sera lancée ce printemps.»

«L'objectif ne doit pas être d'améliorer les gâteaux»

«Ce plan est très positif, a dit à La Presse Corinne Voyer, directrice de la Coalition poids. On est contents qu'il aborde différents axes, dont les compétences culinaires et les collations à l'école.»

L'argent prévu pour aider les transformateurs alimentaires à proposer des produits plus sains doit toutefois être bien encadré, selon elle. «L'objectif ne doit pas être d'améliorer les gâteaux, met en garde Mme Voyer. On veut des yogourts, des barres tendres et des céréales plus santé. Ce sont des aliments qu'on consomme au quotidien, qui visent les enfants et qui sont souvent riches en sucre, en sel ou en gras. On va suivre ça de près.»