Non, ses trois enfants ne sont pas encore aux Jeux olympiques - ils n'y seront probablement jamais -, mais en attendant, ils sont drôlement actifs, et ont de vrais agendas d'athlètes! Or, Claudine Sauvadet, qui a la garde partagée de sa petite famille, surfe sur la vie avec un calme tout à fait olympien. Portrait de ses petits et grands défis quotidiens.

Simplifier les transports

Son fils Titouan fait du judo deux fois par semaine. Sa fille Marie, elle, pas moins de 20 heures de gymnastique, du lundi au vendredi. Et la cadette, Jeanne, joue au soccer tous les dimanches matin. Mais non, Claudine n'est pas pour autant chauffeuse de taxi dans ses temps libres. Croyez-le ou non, elle n'a même pas d'auto! «Question de coût et de choix», dit-elle. Pas d'auto, mais un excellent réseau: grâce à Communauto, elle fait du covoiturage avec deux autres familles de gymnastes du quartier. Quant aux cours de judo et au soccer, ses enfants y vont tout seuls, comme des grands, à pied l'hiver, à vélo l'été. Claudine, elle, voyage à vélo beau temps, mauvais temps.

Des enfants autonomes

Entre le boulot, les activités sportives de chacun, sans oublier la préparation des repas, Claudine en a évidemment plein les bras. Mais fort heureusement, ses enfants sont parfaitement autonomes en ce qui a trait à leurs devoirs. La plus jeune fait tous ses devoirs à l'école au service de garde, la cadette profite du dimanche pour faire les siens («elle est super organisée, mais elle n'a pas le choix, avec toutes ces heures de gymnastique!»), et l'aîné fait aussi presque tout à l'école. «Sinon, ils s'aident les trois. Titouan aide ses soeurs à réviser. C'est précieux, ils s'expliquent entre eux.»

Un ado en puissance

«Disons que ça n'est pas ma période préférée!», signale Claudine en riant. Mais fort heureusement, le père des enfants et elle s'entendent parfaitement en ce qui a trait à l'éducation. «On est vraiment à deux, dans la gestion des enfants.» Au quotidien, Claudine gère «au jour le jour» en essayant néanmoins de se préserver des petits moments seul à seul avec son grand garçon. «Mais du temps à deux, ce n'est pas évident, j'aimerais en avoir plus!» Elle profite des soirées («comme ses soeurs se couchent plus tôt») pour discuter avec son garçon d'une vidéo, s'intéresser à ce qu'il lit, partager un bon film. «C'est notre seul moment, dit-elle. Sinon, j'essaie d'aller le voir au judo ou au soccer.»

Du temps en famille malgré tout

Avec trois enfants, tous très différents, il n'est pas toujours évident de trouver des activités qui plaisent à tout le monde. Titouan et Jeanne sont très actifs, veulent toujours bouger. Marie, la gymnaste, en fait déjà bien assez la semaine et elle aime bien relaxer la fin de semaine. «C'est difficile, parce qu'ils n'ont vraiment pas les mêmes intérêts, signale Claudine. Mais on essaie d'avoir au moins une activité par week-end.» Un souper le samedi soir, une visite dans le Quartier chinois, une sortie en patin, par exemple. «Je suis complètement disponible pour eux le week-end, dit-elle. Je veux être vraiment là quand je les ai. Parce que, comme je ne les vois que 50% du temps, ce n'est vraiment pas beaucoup. C'est le prix à payer quand on se sépare...»

Une équipe

Tout le monde participe à la vie de famille à sa manière: Jeanne aide sa mère à faire la cuisine («elle adore ça, ce n'est vraiment pas une contrainte pour elle»), les enfants mettent la table à tour de rôle, rangent les courses, de même que leurs vêtements dans leurs armoires. Bien sûr, le ménage n'est pas nécessairement toujours impeccable. Notamment, ô surprise, dans la chambre de son ado. «Je ne ramasse pas derrière lui. Je sais qu'il finit par le faire éventuellement. Mais en attendant, c'est vraiment le bordel.» Son truc? «Je n'y vais pas, dans sa chambre. Alors je ne le vois pas. J'en ai déjà bien assez sur les bras...»